Ouf, les compositeurs sans trilles !
- Wladyslaw
- Messages : 4212
- Enregistré le : lun. 26 juin, 2006 13:37
- Mon piano : Schimmel 132 KONZERT Twin Tone
- Localisation : Saint Cloud
Re: Ouf, les compositeurs sans trilles !
Oui, bah il y a des papillons qui ont un coup dans l'aile ...
Le boeuf est lent mais la terre est patiente ... (Proverbe Chinois)
"On obtient plus de chose en étant poli et armé qu'en étant juste poli" (Al Capone)
"On obtient plus de chose en étant poli et armé qu'en étant juste poli" (Al Capone)
-
- Messages : 18
- Enregistré le : jeu. 04 juin, 2015 0:34
Re: Ouf, les compositeurs sans trilles !
Faites comme moi, écartez-vous vraiment de la période baroque et les trilles ne seront plus qu'un mauvais souvenir ; on est tranquille dans Schumann, Fauré, Debussy, dans la musique russe : Rachmaninoff, Scriabine premère période...
-
- Messages : 305
- Enregistré le : ven. 13 juil., 2012 11:51
- Mon piano : Yamaha U1
- Localisation : région parisienne et Languedoc
Re: Ouf, les compositeurs sans trilles !
Il y a quelques bons exercices de trilles, progressifs et formateurs dans le ................... Hanon !
Re: Ouf, les compositeurs sans trilles !
C'est la grêve contre la grêve, c'est devenu quoi ce pays ??
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
- Juanito
- Messages : 566
- Enregistré le : lun. 18 juin, 2007 13:31
- Mon piano : Schimmels C116 + C182
- Localisation : Rennes
Re: Ouf, les compositeurs sans trilles !
On appelle ça le "trille samson françois"Wladyslaw a écrit :Oui, bah il y a des papillons qui ont un coup dans l'aile ...
A eviter dans son françois (couperin)
Re: Ouf, les compositeurs sans trilles !
Pour les nouveaux arrivés ou qui l'ont raté, un fil avec les bons conseils pour améliorer les trilles est ici. J'ai mal travaillé ou pas assez. Ma prof m'a conseillé également un geste avec même le bras qui gigote, je n'arrive pas de tout, ça fait des dégâts au piano plus qu'autre chose.
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: Ouf, les compositeurs sans trilles !
christianj a écrit :Il y a quelques bons exercices de trilles, progressifs et formateurs dans le ................... Hanon !
Mais chut, le Hanon c'est mal et ça ne sert à rien, on l'a déjà dit 100 fois.
La différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou. Salvador Dali.
Re: Ouf, les compositeurs sans trilles !
J'ignore si ça peut aider mais j'ai remarqué récemment deux petits trucs tout bêtes et intéressants sur les problèmes de trilles (il m'aura fallu le temps...). Très souvent, on se dit qu'un trille ça doit aller à toute allure, si bien qu'on tombe dans un double-piège : le débuter très vite, l’exécuter très vite.
- La plupart du temps, un trille s'amorce un peu plus tranquillement que sa vitesse de pointe. C'est beaucoup plus simple et beaucoup plus naturel musicalement. J'aime bien l'image d'un moteur qui démarre, qui doit nécessairement passer par une phase d'accélération entre son état au repos et le moment où il tourne à plein.
- On se dit aussi qu'il faut que ça aille à une allure folle, un truc comme la limite de ce que nos doigts peuvent réaliser en terme de vitesse. Même si on est capable de triller très vite, il est souvent bien plus joli de limiter la vitesse pour essayer de phraser davantage l'intérieur du trille. Ca donne une illusion de vitesse et à nouveau, c'est plus simple et plus naturel. Cette fois-ci l'image n'est plus celle du moteur, mais du trille réalisé par exemple par un clarinettiste, qui est soutenu par un souffle dont l'intensité varie.
- La plupart du temps, un trille s'amorce un peu plus tranquillement que sa vitesse de pointe. C'est beaucoup plus simple et beaucoup plus naturel musicalement. J'aime bien l'image d'un moteur qui démarre, qui doit nécessairement passer par une phase d'accélération entre son état au repos et le moment où il tourne à plein.
- On se dit aussi qu'il faut que ça aille à une allure folle, un truc comme la limite de ce que nos doigts peuvent réaliser en terme de vitesse. Même si on est capable de triller très vite, il est souvent bien plus joli de limiter la vitesse pour essayer de phraser davantage l'intérieur du trille. Ca donne une illusion de vitesse et à nouveau, c'est plus simple et plus naturel. Cette fois-ci l'image n'est plus celle du moteur, mais du trille réalisé par exemple par un clarinettiste, qui est soutenu par un souffle dont l'intensité varie.
-
- Messages : 2129
- Enregistré le : sam. 10 août, 2013 11:32
- Mon piano : The piano chooses the pianist!
Re: Ouf, les compositeurs sans trilles !
Ca dépend du style. Entre Scarlatti, Mozart, Bach, Scriabine, etc., le trille "ressort excité" n'est pas partout adapté.
On peut aussi phraser par le cresc./dim. sans la variation de vitesse.
On peut aussi phraser par le cresc./dim. sans la variation de vitesse.
- Juanito
- Messages : 566
- Enregistré le : lun. 18 juin, 2007 13:31
- Mon piano : Schimmels C116 + C182
- Localisation : Rennes
Re: Ouf, les compositeurs sans trilles !
Le papillon c'est plus joli, non?Okay a écrit : - La plupart du temps, un trille s'amorce un peu plus tranquillement que sa vitesse de pointe. C'est beaucoup plus simple et beaucoup plus naturel musicalement. J'aime bien l'image d'un moteur qui démarre, qui doit nécessairement passer par une phase d'accélération entre son état au repos et le moment où il tourne à plein.
Je suis d'accord avec la suite et ajoute même: à de rares exceptions près, on peut jouer en grande partie le trille long piano voir pianissimo, en accompagnement d'autre chose qui ressort (sauf peut-être l'attaque ou la fin). Du coup ça destresse. On ne peut pas jouer vite et fort de toute façon!
Re: Ouf, les compositeurs sans trilles !
Piano, vite, ou fort, n'importe, les miens sortent comme un hoquer ou une plaie au lieu d'un papillon ou un moteur...
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: Ouf, les compositeurs sans trilles !
Ce n'est pas du tout le plus facile à faire, mais c'est pourtant une exigence d'un certain nombre de textes. Je pense d'emblée à Beethoven et Prokofiev, chez lesquels c'est très fréquent. Pour ça ou pour le trille, on en revient toujours à un travail assidu de l'articulation, qui conditionne une réalisation nette lorsque ça va vite.Juanito a écrit : On ne peut pas jouer vite et fort de toute façon!
Sinon oui, Schumann on est relativement tranquille, à part dans la Fantaisie et les Etudes Symphoniques où il y a des trilles assez difficiles.
- Juanito
- Messages : 566
- Enregistré le : lun. 18 juin, 2007 13:31
- Mon piano : Schimmels C116 + C182
- Localisation : Rennes
Re: Ouf, les compositeurs sans trilles !
Prenons la contraposée: un morceau que tu joues vite et fort, tu peux le jouer encore plus vite si tu le joues moins fort, ou encore plus fort si tu le joue moins vite! Tu peux aussi le jouer encore plus fort et encore plus vite, mais très malOkay a écrit :Ce n'est pas du tout le plus facile à faire, mais c'est pourtant une exigence d'un certain nombre de textes. Je pense d'emblée à Beethoven et Prokofiev, chez lesquels c'est très fréquent.Juanito a écrit : On ne peut pas jouer vite et fort de toute façon!
Après chacun fait avec ses moyens c'est sûr, le tout c'est de contrôler le son sans se laisser emporter, tout en étant conscient des limites de ses capacités techniques et sonores ce qui n'est pas fastoche...
Enfin jouer vite et fort dans Beethoven, c'est pas ce qui est écrit, si? Après chaque crescendo, pouf ça s'arrête... Il ne conclut jamais par un forte par exemple! (en fait il ne conclut jamais, un peu comme Schumann d'ailleurs)
- Juanito
- Messages : 566
- Enregistré le : lun. 18 juin, 2007 13:31
- Mon piano : Schimmels C116 + C182
- Localisation : Rennes
Re: Ouf, les compositeurs sans trilles !
Tu peux dire que c'est un papillon... mais un gros!Lee a écrit :Piano, vite, ou fort, n'importe, les miens sortent comme un hoquer ou une plaie au lieu d'un papillon ou un moteur...
-
- Messages : 2129
- Enregistré le : sam. 10 août, 2013 11:32
- Mon piano : The piano chooses the pianist!
Re: Ouf, les compositeurs sans trilles !
Ou jouer plus fort en jouant moins fort.
- Juanito
- Messages : 566
- Enregistré le : lun. 18 juin, 2007 13:31
- Mon piano : Schimmels C116 + C182
- Localisation : Rennes
Re: Ouf, les compositeurs sans trilles !
Quelle belle contrepétrie, mais... C'est ça! On donne l'impression de jouer forte et d'être au max pendant disons 5 mesures ourf ourf.... et tout d'un coup vlan, on met tout dans la dernière, en fait il en restait sous la pédale fffff (qu'on ne pourrait pas jouer pendant 6 mesures sous peine de dérapage sonore et crampes).BluePhoenix05 a écrit :Ou jouer plus fort en jouant moins fort.
Dit autrement en effet pour jouer fort un accord ou une phrase, il faut jouer moins fort avant pour l'amener avec plus d'intensité.
Re: Ouf, les compositeurs sans trilles !
Totalement d'accord avec tout ça.Juanito a écrit : Prenons la contraposée: un morceau que tu joues vite et fort, tu peux le jouer encore plus vite si tu le joues moins fort, ou encore plus fort si tu le joue moins vite! Tu peux aussi le jouer encore plus fort et encore plus vite, mais très mal
Après chacun fait avec ses moyens c'est sûr, le tout c'est de contrôler le son sans se laisser emporter, tout en étant conscient des limites de ses capacités techniques et sonores ce qui n'est pas fastoche...
C'est assez souvent le cas en fait. Il y a plein de passages de doubles croches (ou de croches rapides) prolongés où il faut maintenir un son f/ff en articulant comme un taré.Juanito a écrit : Enfin jouer vite et fort dans Beethoven, c'est pas ce qui est écrit, si? Après chaque crescendo, pouf ça s'arrête... Il ne conclut jamais par un forte par exemple! (en fait il ne conclut jamais, un peu comme Schumann d'ailleurs)
- Juanito
- Messages : 566
- Enregistré le : lun. 18 juin, 2007 13:31
- Mon piano : Schimmels C116 + C182
- Localisation : Rennes
Re: Ouf, les compositeurs sans trilles !
Depuis que j'ai écouté l'intégrale de Paul Lewis, je me pose des questions existentielles sur Beethoven. C'est jamais agressif (mais très articulé en effet ), plutôt serein mais pas naïf, un peu main de fer dans un gant de velour (ce qui complique encore le jeu ). Je suis complètement tombé sous le charme, ça m'a pas mal ouvert l'esprit...Okay a écrit :C'est assez souvent le cas en fait. Il y a plein de passages de doubles croches (ou de croches rapides) prolongés où il faut maintenir un son f/ff en articulant comme un taré.Juanito a écrit : Enfin jouer vite et fort dans Beethoven, c'est pas ce qui est écrit, si? Après chaque crescendo, pouf ça s'arrête... Il ne conclut jamais par un forte par exemple! (en fait il ne conclut jamais, un peu comme Schumann d'ailleurs)
Les passages de croches rapides, je pense qu'il faut trouver dedans des points de repères si on veut s'en sortir. Typiquement sur 4 doubles croches jouer la première forte et les trois autres plus doucement, ce qui permet de se détendre la main, de garder un thème musical et de gagner en vitesse... A travailler avec des rythmes décomposés. Le premier mouvement de la Waldstein a pas mal de moments comme ça, où on se laisse facilement emporter. Une bonne question à se poser c'est: bon je respire quand là dedans?
Bon plus facile à dire qu'à faire... mais exercice passionnant...
Re: Ouf, les compositeurs sans trilles !
Faut que j'écoute P. Lewis, que j'avais trouvé très bon dans Schubert. Je ne l'ai pas encore entendu dans Beethoven, ça doit être très intéressant.
Ah oui, il est indispensable de construire ces traits, avec notamment des points de repères logiques. On ne peut pas jouer ça comme si c'était un grand flot de notes, ça ne fonctionne pas du tout. La Waldstein je trouve que c'est affreusement difficile pour la légèreté justement (même si elle a son lot de passages rapides et puissants). Je ne l'ai jamais sérieusement bossée, et je me dis que ça doit faire partie des rares oeuvres où on peut être en difficulté sans un super piano... Et puis le finale a sa dose de trilles prolongés
Ah oui, il est indispensable de construire ces traits, avec notamment des points de repères logiques. On ne peut pas jouer ça comme si c'était un grand flot de notes, ça ne fonctionne pas du tout. La Waldstein je trouve que c'est affreusement difficile pour la légèreté justement (même si elle a son lot de passages rapides et puissants). Je ne l'ai jamais sérieusement bossée, et je me dis que ça doit faire partie des rares oeuvres où on peut être en difficulté sans un super piano... Et puis le finale a sa dose de trilles prolongés
- Juanito
- Messages : 566
- Enregistré le : lun. 18 juin, 2007 13:31
- Mon piano : Schimmels C116 + C182
- Localisation : Rennes
Re: Ouf, les compositeurs sans trilles !
Dans le genre épouvantable, il y a ce passage mesures 465-475 où il faut effectuer pp des octaves en glissando et en rythme...Okay a écrit :La Waldstein je trouve que c'est affreusement difficile pour la légèreté justement (même si elle a son lot de passages rapides et puissants).
Et avant ça, tout le passage double croches mains gauche et droite, 344-378... Une bonne application de notre discussion un peu plus haut. Pas si difficile cependant car on y est à l'aise dans les doigts.
Mais c'est vrai, c'est la légereté de toutes ces doubles croches jouées piano (qui produisent ce merveilleux fond sonore) qui est super dur à jouer.
J'ai beaucoup travaillé le premier mouvement - c'était un de mes tubes après mon grand retour au piano - moins le troisième. Après pour plein de raisons, j'ai choisi la 109 plutôt qu'une autre à travailler "à fond" pendant plusieurs mois (euh.. années?) et mon temps de disponibilité pianiste n'est (hélas?) pas infini. Mais j'y retournerai un jour. Le troisième mouvement est long et difficile à construire. Ca vire vite à la rengaine sinon et on s'essoufle vite. Au delà de l'aspect technique qui est ce qu'il est mais pas insurmontable, tu as raison en disant qu'il doit être très difficile de le jouer imperturbablement sur n'importe quel piano.... Il faut réfléchir au son, et c'est franchement pas simple, car le troisième mouvement est long, complexe, varié en sonorités et en tempos (i?)...Okay a écrit : Je ne l'ai jamais sérieusement bossée, et je me dis que ça doit faire partie des rares oeuvres où on peut être en difficulté sans un super piano... Et puis le finale a sa dose de trilles prolongés
Quand aux trilles, je n'ose même plus en parler, on nage dedans
PS: Ca y est je me souviens pourquoi je ne voulais pas trop intervenir sur ce forum, sinon j'y passe tout mon temps...