Votre oeuvre de musique de chambre (avec piano) préférée

[pianojar]

Je sais il et très difficile de choisir une seule oeuvre mais j'aimerais connaitre votre oeuvre préférée soit en tant qu'interprète, auditeur (avec la version dans ce cas) ou l'oeuvre que vous aimeriez faire decouvrir à autrui et si on ne se restreint pas à une seule oeuvre on va avoir un véritable catalogue....

La mienne ce n'est sans doute pas très original mais c'est définitivement le trio op 100 n°2 de Schubert (Beaux Arts Trio)

[Presto]

SI une seule œuvre : la 3e sonate de Beethoven pour violoncelle

[rachmaninoff]

J'aime beaucoup l'interprétation de Rubinstein/Szeryng/Fournier de ce trio.
En revanche, le Beaux Arts Trio est pour moi imbattable dans le Trio Dumky op.90 de Dvorak (je n'ai pas trouvé leur enregistrement de 1985, mais cette version live est géniale aussi), qui est très probablement mon oeuvre chambriste préférée.

[Julien84]

Le deuxième trio avec piano de Mendelssohn et en particulier joué par Stern Istomin Rose. J'ai eu un vrai coup de coeur pour ce CD quand je l'ai acheté. Pour les audiophiles, soit dit au passage, la prise de son d'époque est somptueuse!



Le premier trio est aussi très beau bien sûr.

[Wladyslaw]

Sans aucune hésitation le trio de Tchaïkovski.

[Arabesque44]

Le trio de Schubert ayant déjà été cité, mon choix se reporte (et je dirais: à égalité! j'aurais eu du mal à les départager) sur le quintette avec piano de Schumann. Je possède la version du Beaux Arts Trio

[Okay]

Choisir c'est renoncer... Alors ce sera le trio de Ravel.

[JPS1827]

Évidemment la liste mentionne peu à peu des goûts communs à beaucoup !
Une œuvre que j aimais beaucoup faire écouter à mes amis quand elle était assez peu connue et que j aime toujours beaucoup entendre en concert : le Concert pour violon, piano et quatuor à cordes de Chausson

[Okay]

Ah oui c'est une œuvre splendide ca le concert de Chausson ! On avait monté les 2 premiers mouvements une année dans ma classe de musique de chambre, super souvenir.

[Spianissimo]

Je rejoins Wladislaw sur le trio de Tchaikovski, c'est une oeuvre magistrale et je l'ai découvert dans des circonstances exceptionnelles, je vous raconte l'histoire... En 1995, je sortais de mes études et je faisais un stage pour une association qui organisait des concerts dans la région PACA. Cette association avait organisé plusieurs tournées sur l'âme slave, dont deux tournées de musiques du mondes (Polyphonies Georgiennes et Balalaïkas de Moscou) et une tournée de musique classique. Pour cette tournée, il s'agissait de mettre en avant de jeunes artistes prometteurs et de les faire jouer avec un pianiste reconnu. Le responsable de l'association qui devait gérer la tournée est tombé malade deux jours avant le début, il m'a donné les clés..., à moi de gérer l'accueil des artistes, leur transport entre les communes et les relations avec les mairies organisatrices. Le spectacle était vendu aux municipalités qui devaient en plus loger les artistes, les nourrir et s'occuper de la promo des concerts. Le pianiste était Bruno Rigutto, il était accompagné de Emmanuelle Bertrand et Renaud Capuçon pour 3 concerts et de Marie Scheublé et Valérie Aimard pour 3 autres concerts. Résultat, j'ai écouté pendant 6 soirs consécutifs le Trio de Tchaikovski et évidemment, lorsque je le réecoute, les souvenirs de tous les moments passé avec les artistes me reviennent...
Petite anecdote, le second concert se déroulait à Port de Bouc (ville communiste et ouvrière à l'époque), et lorsque j'ai amené les artistes à l'hôtel, la municipalité nous avait réservé un hôtel qui aurait peut-être eu 3 à 4 étoiles à Moscou....mais pas en France...architecture stalinienne, quand aux chambres....les rideaux ressemblaient à des alèses... !! Je me suis fais incendier par Mr Rigutto qui m'a dit que c'était inadmissible, que ça lui rappelait ses débuts en Bulgarie en 62 etc, etc....après m'être bien fait enguirlandé, je suis revenu le voir quelques minutes plus tard et nous avons discuté, je lui ait notamment expliqué que c'était sans doute le plus bel hôtel de Port de Bouc et que les ouvriers avaient aussi le droit d'entendre un artiste tel que lui jouer du piano dans leur cité, ce discours à eu un écho et ça l'a calmé. Le soir venu, le concert a été une réussite absolue, la salle était pleine, chaleureuse, et remplie de personnes qu'on ne voit généralement pas au concerts classiques...et ce fut un véritable triomphe.
Après le concert, Rigutto est venu me voir, m'a remercié en me disant que ça resterait un de ses très beaux souvenirs de concertiste, ce sur quoi, il m'a dit qu'il ne resterait néanmoins pas une seconde de plus dans cet hôtel, je l'ai accompagné à Cassis ou il a pris à ses frais une chambre avec vue sur mer et nous nous sommes enquillé une sacré bonne bouteille de champagne, le reste de la tournée a été super, mais c'est Port de Bouc qui fut le meilleur souvenir. Malheureusement, ce fut ma seule expérience dans le milieu professionnel de la musique.
Désolé de vous avoir raconté ma vie...mais voilà, le trio de Tchaikovski, indépendamment de la qualité intrinsèque de l'oeuvre, résonnera toujours dans ma tête, car il me rappelle des moments mémorables comme celui-ci. Tout ça pour dire que la perception que l'on a d'une oeuvre peut toujours prendre une dimension particulière en fonction du contexte, et que, pour moi, ce trio est gravé à jamais.

[jean-séb]

C'est trop dur de choisir.
J'aime beaucoup les trios cités de Schubert et de Tchaïkowski, mais le concert de Chausson a figuré au pinacle de mes préférences pendant longtemps, d'autant plus que comme le remarque JPS il était alors fort peu connu ; je l'ai fait découvrir à beaucoup de monde.
J'ai une affinité toute particulière avec presque toute la musique de chambre de la fin du XIXe et du début du XXe, notamment sous la forme trio, quatuor, quintette avec piano. Fauré me comble. J'aime aussi beaucoup le quintette de Franck.

[pianojar]

[quote="jean-séb"]C'est trop dur de choisir.
/quote]
hum hum en tant que modérateur il faut donner l'exemple !

[pianojar]

indépendamment de la qualité intrinsèque de l'oeuvre, résonnera toujours dans ma tête, car il me rappelle des moments mémorables comme celui-ci. Tout ça pour dire que la perception que l'on a d'une oeuvre peut toujours prendre une dimension particulière en fonction du contexte, et que, pour moi, ce trio est gravé à jamais.

cela rejoint tout à fait ce que je disais dans le fil à propos d'une bonne interprétation et que souvent le contexte apporte une dimension qui restera gravée définitivement que cela soit à titre d'interprète comme ici ou simplement à titre d'auditeur

[pianojar]

indépendamment de la qualité intrinsèque de l'oeuvre, résonnera toujours dans ma tête, car il me rappelle des moments mémorables comme celui-ci. Tout ça pour dire que la perception que l'on a d'une oeuvre peut toujours prendre une dimension particulière en fonction du contexte, et que, pour moi, ce trio est gravé à jamais.

cela rejoint tout à fait ce que je disais dans le fil à propos d'une bonne interprétation et que souvent le contexte apporte une dimension qui restera gravée définitivement dans la mémoire

[kerry117]

Difficile de répondre, il y a beaucoup de très belles oeuvres. Si, aujourd'hui, j'avais à choisir une oeuvre à travailler pour la jouer, mon choix serait la sonate Arpeggionne de Schubert.

[Arabesque44]

cela rejoint tout à fait ce que je disais dans le fil à propos d'une bonne interprétation et que souvent le contexte apporte une dimension qui restera gravée définitivement que cela soit à titre d'interprète comme ici ou simplement à titre d'auditeur

En effet. IL y a des instants mémorables, qui influencent durablement notre "palmarès" d'œuvres préférées. Découvrir une œuvre magnifique lors d'un concert inoubliable , et avoir envie ensuite de la réécouter encore et encore, est plus "marquant" qu'une 1ere écoute "par hasard" à la radio.
Les œuvres qui m'ont beaucoup marquée ont souvent eu un début un peu spécial.
Pour le quintette de Schumann que j'ai "élu", je me souvient en avoir entendu pour la 1ere fois, vers 17 ou 18 ans, le mouvement lent si caractéristique "in modo d'une marcia" dans le film de François Reichenbach " l'Amour de la Vie" , avec Arthur Rubinstein, qui expliquait à quel point ce morceau le touchait, et comment ces notes accentuées lui "pénétraient le cœur" . J'ai ressenti la même chose, ce fut un énorme choc, qui m'est toujours resté.

[Wladyslaw]

En ce qui me concerne, je crois que c'est beaucoup plus banal : j'écoute régulièrement des oeuvres sur youtube et suis tombé sur le trio de Tchaïkovski de manière un peu aléatoire mais cette œuvre ne ma plus quittée, je trouve que c'est un sommet du répertoire romantique.

[pianojar]

J'aime beaucoup l'interprétation de Rubinstein/Szeryng/Fournier de ce trio.
En revanche, le Beaux Arts Trio est pour moi imbattable dans le Trio Dumky op.90 de Dvorak (je n'ai pas trouvé leur enregistrement de 1985, mais cette version live est géniale aussi), qui est très probablement mon oeuvre chambriste préférée.

J'ai écouté ce trio plus attentivement avec la partition et la succession de tempi lents et rapides au sein des mouvements donne une atmosphère assez particulière à cette oeuvre