Vous avez des frissons quand...

[jazzy]

Je suis bien d'accord avec vous sur le lien entre enfance et musique, l'enfance étant certainement la période où la découverte, les émotions sont les plus fortes (on pleure, on rit, on crie pour un rien!). C'est aussi je pense la période où l'on lâche prise plus facilement, les interdits , la censure , n'étant pas encore trop développés (en principe).
Pour moi cette notion de lâcher prise est essentielle pour ressentir la musique, et comme tu le dis Oupsi, notre cerveau d'adulte est tellement encombré d'informations que c'est loin d'être toujours évident...
D'ailleurs l'enfant joue beaucoup et nous nous essayons de jouer de la musique!!!

A propos de" comment on ressent la musique", il y a quelques mois, j'avais ouvert un topic sur ce sujet dans la rubrique "divers".
Voici le lien pour lire les différentes interventions:
viewtopic.php?f=9&t=18992

Tiens Lee, j'ai retrouvé le choral de Bach dont je parlais, chanté d'ailleurs par la chorale dont je faisais partie. Si ça t'intéresse de l'écouter, c'est le 1er morceau:
https://www.youtube.com/watch?time_cont ... L_ovTWw9oM

[Lee]

Merci Jazzy ! ça me fait penser à la Centre de Musique de Chambre à Paris, souvent les matins ils ont "Breakfast with Bach" et j'ai entendu qu'on fait chanter le public. Comme je ne suis pas fan de Bach, je n'ai pas pensé faire, mais maintenant grâce à toi, je me dis devoir essayer au moins une fois.

C’est sûrement un phénomène différent de ce que tu décris au piano, Lee, mais c’est clairement la musique qui les provoque, la musique lorsqu’elle est interprétée de façon exceptionnelle, ou la musique elle-même remarquable.

Je dirai que c'est un moment dans le morceau qui est exceptionnel, souvent le moment de culmination de l'oeuvre, je peux même pointer les mesures dans mes morceaux où je suis souvent suceptible d'avoir les frissons, c'est souvent des moments culminants.

C’est le fait qu’on associe ces frissons à la mémoire qui te fatigue tant ? Mais la mémoire, c’est la vie, elle est dans tout ce qu’on vit et tout ce qu’on ressent, nous sommes notre mémoire !

Non, ce qui m'a gêné c'était les affirmations qui me donnaient l'impression que tout était programmé, que c'est parce que j'ai écouté A et B petite, et puis j'ai entendu C et D en adolescence que j'ai des frissons en écoutant ou en jouant oeuvre E. Nous sommes influencés par notre mémoire, mais nous ne sommes pas des robots programmés, comme j'ai dit plus haut avec Arg, ça ne me gêne pas si on dit que notre mémoire coloure notre perception et que nous formons en continue et toujours des nouvelles expériences qui sont à nouveau imprimés sur notre mémoire, mais influencé par l'ancien, OK. Mais c'est aussi la force du moment qui nous influence avant tout, et pour les personnes qui arrivent de vivre ou aperçevoir comme des enfants, alors c'est ce moment T qui est plus fort que les couleurs de la perception du mémoire. Enfin, c'est comment je vois les choses, mais ça doit dépendre beaucoup de la personnalité qui ne décide pas, je suis quelqu'un très spontanée, très apportée par le moment, j'ai horreur des habitudes, je suis souvent apportée par la situation, mon humeur, et en plus j'aime être obligée de revoir ma perception et mon monde, ça me rend humble mais au même temps j'ai l'impression que tout s'ouvre, que mes horizons tout d'un coup changent...

J'ai souvent l'impression que mon mémoire est trop bien (ce forum est un bon exemple) c'est peut-être de ne pas prendre à sa juste valeur, mais socialement ce n'est pas toujours un émollient...tout le monde fait des erreurs, moi en première, mais il me semble que je me souviens mieux les erreurs des autres qu'ils ne se souviennent des miens ou des leurs, j'ai l'impression que ça me rend naturellement plus rancunière ou je tiens les gens en rigueur plus qu'ils font (en pensée si ce n'est pas exprimé) simplement faute de mon mémoire. C'est une vraie faute.

Encore une fois il vaut mieux aussi être comme un enfant, qui prend tout comme ça vient le moment même, mais je n'arrive pas.