ELOGE DE LA LENTEUR
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ELOGE DE LA LENTEUR
J'espère qu'il n'y a pas déjà un sujet sur ce thème.
J'aimerais bien que l'on essaye de regrouper toutes les occasions de jouer, de travailler lentement qui peuvent se présenter, et tous les avantages qu'ils peuvent apporter.
Moi j'y repense encore, concernant , le meilleur moyen pour "écouter" ce qu'on joue, et travailler toucher et expression...
En plus, pour les jeunes, mais aussi les vieux, c'est le meilleur moyens de mettre en place des automatismes de jeu et des méthodes efficaces de travail.
J'espère bien développer tout ça quand j'aurais plus de temps et de l'inspiration.
Et vous??
J'aimerais bien que l'on essaye de regrouper toutes les occasions de jouer, de travailler lentement qui peuvent se présenter, et tous les avantages qu'ils peuvent apporter.
Moi j'y repense encore, concernant , le meilleur moyen pour "écouter" ce qu'on joue, et travailler toucher et expression...
En plus, pour les jeunes, mais aussi les vieux, c'est le meilleur moyens de mettre en place des automatismes de jeu et des méthodes efficaces de travail.
J'espère bien développer tout ça quand j'aurais plus de temps et de l'inspiration.
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- JPS1827
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Re: ELOGE DE LA LENTEUR
Oui, après des années de doute sur l'utilité du travail lent (que Gerd Kaemper contestait beaucoup dans son livre sur les techniques pianistiques), je suis de plus en plus d'accord avec son caractère indispensable, je pense que beaucoup de mes problèmes de déconcentration quand je joue par cœur viennent de l'insuffisance du temps que je passe à travailler lentement (très peu en fait et seulement au moment de l'apprentissage du morceau jusqu'ici), et je suis en train de modifier cela depuis début septembre.
- André Quesne
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Re: ELOGE DE LA LENTEUR
J'ai remarqué depuis longtemps que certains passages d'une partition qui pourtant passaient bien, ne passaient plus aussi facilement à force de répéter le morceau par coeur. Pourquoi ? J'ai dû prendre des automatismes qui sont de moins en moins bien contrôlés. En reprenant les passages douteux à vitesse très lente, mieux avec le métronome, et en remontant la vitesse petit à petit, non seulement ce passage était bien décortiqué à vitesse lente mais permettait peu à peu de reprendre la vitesse normale avec plus de clarté aussi bien dans mon esprit que dans mon exécution.
Quand je lâche trop rapidement la partition pour le par coeur, c'est souvent ce qui m'arrive et je me demande aussi si l'on aurait pas intérêt à jouer toujours avec la partition afin d'éviter que le morceau ne se dégrade.
Aussi et même si c'est hors sujet, en jouant toujours avec la partition (ce qui n'est pas mon cas) ne permettrait-il pas d'avoir un répertoire plus riche, le réflexe partition - clavier revenant bien plus vite que le par coeur d'un morceau rabaché s'il a été laissé tomber depuis longtemps ?
Quand je lâche trop rapidement la partition pour le par coeur, c'est souvent ce qui m'arrive et je me demande aussi si l'on aurait pas intérêt à jouer toujours avec la partition afin d'éviter que le morceau ne se dégrade.
Aussi et même si c'est hors sujet, en jouant toujours avec la partition (ce qui n'est pas mon cas) ne permettrait-il pas d'avoir un répertoire plus riche, le réflexe partition - clavier revenant bien plus vite que le par coeur d'un morceau rabaché s'il a été laissé tomber depuis longtemps ?
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Re: ELOGE DE LA LENTEUR
Mais bien sûr qu'il ne faut jamais hésiter à reprendre la partition.
Je reviens toujours à ma fameuse image des oiseaux qui quand ils décollent, redescendent parfois et réutilisent leurs pattes pour se relancer. Mais même quand ils ont terminé de voler, après avoir atterri, ils faut de nouveau qu'ils courent pour repartir du sol!
Peu importe cette image, quand on vient de jouer par cœur pour la 1ère fois un morceau, il faut toujours le rejouer le plus tôt possible avec la partition.
Dans combien de morceaux sus "parfaitement par cœur", j'ai retrouvé des fautes de notes, de doigtés, de nuances, de pédale, etc. en reprenant la partition de temps en temps!
Je reviens toujours à ma fameuse image des oiseaux qui quand ils décollent, redescendent parfois et réutilisent leurs pattes pour se relancer. Mais même quand ils ont terminé de voler, après avoir atterri, ils faut de nouveau qu'ils courent pour repartir du sol!
Peu importe cette image, quand on vient de jouer par cœur pour la 1ère fois un morceau, il faut toujours le rejouer le plus tôt possible avec la partition.
Dans combien de morceaux sus "parfaitement par cœur", j'ai retrouvé des fautes de notes, de doigtés, de nuances, de pédale, etc. en reprenant la partition de temps en temps!
- André Quesne
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Re: ELOGE DE LA LENTEUR
Et ce qui est plus drôle, c'est que le fait d'avoir joué longtemps une partition par coeur sans faute ou presque, la remettre sur le pupitre est la cata. J'ai l'impression qu'il faut la redéchiffrer. Je suis déstabilisé parce qu'à mon avis, comme je l'ai dit plus haut, j'ai perdu le réflexe partition-clavier. Finalement, n'est-ce pas une perte de temps de vouloir tout jouer par coeur ? Pendant que l'on rabache, cela n'empêche t-il pas de travailler autre chose ?
Mais là n'est pas le sujet et je m'en excuse !
Mais là n'est pas le sujet et je m'en excuse !
Modifié en dernier par André Quesne le mer. 01 oct., 2014 14:24, modifié 1 fois.
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- jean-séb
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Re: ELOGE DE LA LENTEUR
J'ai souvent entendu dire que Liszt, qu'on associe toujours avec la virtuosité, et à juste titre, recommandait chaudement le travail très lent des morceaux. Je n'ai pas cherché la référence précise ; j'espère que ce n'est pas une légende.
- André Quesne
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Re: ELOGE DE LA LENTEUR
C'est bien probable. D'autre part, j'ai entendu dire qu'autrefois on ne devait jouer qu'avec la partition mais Il paraîtrait que c'est Liszt lui-même qui aurait inculqué de jouer par coeur ? Restons maintenant dans l'éloge de la lenteur
Personnellement, j'ai toujours entendu dire et même lu que c'était Chopin qui conseillait de travailler très lentement mais peut-être aussi que Liszt a ramené son grain de sel ou inversement.
Personnellement, j'ai toujours entendu dire et même lu que c'était Chopin qui conseillait de travailler très lentement mais peut-être aussi que Liszt a ramené son grain de sel ou inversement.
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- jean-séb
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Re: ELOGE DE LA LENTEUR
Oui, Liszt est le promoteur du "par coeur" pour les concerts.
Pour ce qui est de jouer lentement, je retrouve sur la Toile deux citations intéressantes :
L'une est rapportée par le pianiste, compositeur et pédagogue Leschetizky qui conseillait de travailler très lentement et citait souvent cette parole de Liszt : "tu ne sais pas assez bien ce morceau pour le jouer lentement…" Joli, non ?
L'autre est tirée des notes de cours prises par Madame Auguste Boissier lors des leçons données par Liszt à sa fille Valérie en 1832 :
pour arriver à la vélocité, jouer lentement dʹabord (avec chaque note « forte, pleine, largement appuyée »)
On verra au passage que Liszt faisait pratiquer beaucoup d'exercices et d'études (y compris Czerny).
Pour ce qui est de jouer lentement, je retrouve sur la Toile deux citations intéressantes :
L'une est rapportée par le pianiste, compositeur et pédagogue Leschetizky qui conseillait de travailler très lentement et citait souvent cette parole de Liszt : "tu ne sais pas assez bien ce morceau pour le jouer lentement…" Joli, non ?
L'autre est tirée des notes de cours prises par Madame Auguste Boissier lors des leçons données par Liszt à sa fille Valérie en 1832 :
pour arriver à la vélocité, jouer lentement dʹabord (avec chaque note « forte, pleine, largement appuyée »)
On verra au passage que Liszt faisait pratiquer beaucoup d'exercices et d'études (y compris Czerny).
Re: ELOGE DE LA LENTEUR
Ca mérite un petit alleluia de Haendel en fond sonore ! Je vais chercher le CD !jean-séb a écrit : On verra au passage que Liszt faisait pratiquer beaucoup d'exercices et d'études (y compris Czerny).
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Re: ELOGE DE LA LENTEUR
"Il faut que cela soit si gai , si gai , que l'on ait envie de fondre en larmes ."
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Re: ELOGE DE LA LENTEUR
Oui , je devrais afficher ça à côté de mon piano : ça pourrait me servir ....jean-séb a écrit : "tu ne sais pas assez bien ce morceau pour le jouer lentement…"
"Il faut que cela soit si gai , si gai , que l'on ait envie de fondre en larmes ."
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Re: ELOGE DE LA LENTEUR
Et tellement vrai, à tous les niveaux.L'une est rapportée par le pianiste, compositeur et pédagogue Leschetizky qui conseillait de travailler très lentement et citait souvent cette parole de Liszt : "tu ne sais pas assez bien ce morceau pour le jouer lentement…" Joli, non ?
Après une éprouvante séance vidéo ce week end, me faisant bien prendre conscience de mes limites , j'ai décidé de reprendre certains morceaux lentement, et même plus, avec métronome!
Au début, une catastrophe, et même, c'est pire encore avec les mains séparées! On retravaille, et au bout d'un moment ça paye! (heureusement)
Et pour le "par cœur", je suis convaincue...mais il me faut beaucoup de temps pour que ça rentre vraiment à fond et pour longtemps. Je préfère donc garder longtemps la partition sous les yeux pour acquérir une sorte de mémoire visuelle de la partition en plus de la mémoire des doigts, car si la mémoire des doigts est seule en action (peut-être le cas d'André?), le risque est de jouer en "pilote automatique" et de ne pas être capable de se rattraper en cas d'erreur
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Re: ELOGE DE LA LENTEUR
Je me suis souvent posé la question: "est-ce que c'est moi qui ai du mal à jouer lentement ou est-ce que c'est vraiment si difficile", et j'ai souvent tranché pour la 2ème option, puis de nouveau remis en doute..
Vraiment, je pense que c'est DIFFICILE de jouer lentement, et qu'il faut s'y entraîner pour y arriver. En tant que prof, il faut y entraîner ses élèves en leur faisant comprendre qu'il ne doivent pas se sentir coupables de ne pas le faire, mais qu'il doivent s'habituer à le faire, s'y entraîner, et le faire même quand il ne le jugent ps nécessaire.
Vraiment, je pense que c'est DIFFICILE de jouer lentement, et qu'il faut s'y entraîner pour y arriver. En tant que prof, il faut y entraîner ses élèves en leur faisant comprendre qu'il ne doivent pas se sentir coupables de ne pas le faire, mais qu'il doivent s'habituer à le faire, s'y entraîner, et le faire même quand il ne le jugent ps nécessaire.
Re: ELOGE DE LA LENTEUR
[Troll on] Je ne joue que les morceaux lents, ça élimine la nécessité de travailler lentement, que je ne supporte pas. [Troll off]
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: ELOGE DE LA LENTEUR
Zebestovol a dit :
"En plus, pour les jeunes, mais aussi les vieux"
Quand on joue du piano et qu'on a pris de l'âge, on a peut-être plus de facilité à jouer lentement, mais on ne se sent en tout cas jamais vieux.
Que l'on se le dise haut et fort !!!
"En plus, pour les jeunes, mais aussi les vieux"
Quand on joue du piano et qu'on a pris de l'âge, on a peut-être plus de facilité à jouer lentement, mais on ne se sent en tout cas jamais vieux.
Que l'on se le dise haut et fort !!!
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Re: ELOGE DE LA LENTEUR
Lentement et sans métronome.
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Re: ELOGE DE LA LENTEUR
Donc Lee , si je résume bien :
- tu ne fais pas d'exercices
- tu ne joues pas de thèmes et variations
- tu ne joues pas de morceaux rapides
- tu ne joues pas mains séparées
- tu ne joues pas vite
- tu ne joues pas lentement
... je comprends mieux pourquoi tu passes autant de temps sur PM !!!
- tu ne fais pas d'exercices
- tu ne joues pas de thèmes et variations
- tu ne joues pas de morceaux rapides
- tu ne joues pas mains séparées
- tu ne joues pas vite
- tu ne joues pas lentement
... je comprends mieux pourquoi tu passes autant de temps sur PM !!!
"Il faut que cela soit si gai , si gai , que l'on ait envie de fondre en larmes ."
Re: ELOGE DE LA LENTEUR
Je suis un bon exemple de ce qu'il faut PAS faire.
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- André Quesne
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Re: ELOGE DE LA LENTEUR
Tu as certainement raison. J'apprends peut-être un peu vite par coeur et j'ai la mauvaise habitude d'enlever prématurément la partition. Mes bases ne sont pas encore assez solides pour palier à un trou de mémoire, alors c'est la cata et il m'est difficile de reprendre exactement où je me suis planté, je reprends donc le plus souvent en début de phrase.Arabesque44 a écrit:
Et pour le "par cœur", je suis convaincue...mais il me faut beaucoup de temps pour que ça rentre vraiment à fond et pour longtemps. Je préfère donc garder longtemps la partition sous les yeux pour acquérir une sorte de mémoire visuelle de la partition en plus de la mémoire des doigts, car si la mémoire des doigts est seule en action (peut-être le cas d'André?), le risque est de jouer en "pilote automatique" et de ne pas être capable de se rattraper en cas d'erreur
Au sujet de ma mémoire, c'est un mélange de tout. Chez moi il n'y a pas que la mémoire des doigts. Ce qui me semble toutefois assez rassurant, c'est que je chante intérieurement la mélodie et souvent le nom des notes en même temps.
Il faudrait certainement que joue plus souvent avec la partition afin de mieux m'en imprégner parce que ma mémoire visuelle ne dure pas, elle est vite remplacée par un mélange de mémoire mélodique et d'automatismes.
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Re: ELOGE DE LA LENTEUR
André, je me permets de te signaler cette "feuille de route" donné par Jean-Luc pour un apprentissage par cœur plus profond, ça semble excellent pour les courageux.
viewtopic.php?f=1&t=14987&p=238372#p238372
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