Par quel bout s'y prendre après des années sans pratiquer ?

Théorie, jeu, répertoire, enseignement, partitions
renaissanceman
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Re: Par quel bout s'y prendre après des années sans pratique

Message par renaissanceman »

Toute cette énergie...
J'ai été séduit, envoûté, subjugué, par des êtres extrêmes, des musiciens extrêmes, en quête d'absolu. J'étais jeune, assez indéterminé, je me suis fait happer par leur spirale mystique et musicale. J'y ai cru, mais je n'avais pas le niveau technique pour suivre. Je me suis ramassé lamentablement, mais au ralenti, et sans m'en rendre compte. Entre temps, cette passion qui me consumait a semé le malheur autour de moi. Et j'ai fini par ouvrir les yeux, à force de malheur accumulé. Je suis, je demeure, je reste, profondément musicien dans l'âme. Sans connaissances musicales profondes et sans utiliser celles dont je dispose, qui sont là, comme à côté, mais inutiles, je compose intuitivement des choses dont certains, autour de moi, disent qu'elles rejoignent effectivement les gens qui m'ont inspiré. Mais à quoi ça sert, si personne ne joue mes musiques ? En tous cas j'ai eu la chance d'être initié, en temps et heure, à l'informatique musicale, par un ami compositeur ( "sérieux", lui, avec toutes connaissances théoriques "indispensables" ) et qui croit en moi. Et j'ai pu, grâce à cette assistance, révéler ce que je portais en moi. Au siècle dernier, j'aurais été déclaré nul et terminé, fin de l'histoire. Cet ami m'a permis de surcompenser mon manque de technique et de pousser très loin l'exigence de compositeur, moi qui au départ ne faisais que composer de longues suites pour piano seul, sans rien noter...
Me vautrer ? Eh bien ce pourrait être consacrer beaucoup de temps à ce réapprentissage du piano, pour me rendre compte que je ne progresse pas, que mes blocages sont toujours là, ou bien que je ne progresse que très peu, selon un taux dérisoire par rapport au temps et à l'énergie employée, investie.
Quand je disais que normalement on apprend l'indépendance en lisant des partitions, je ne propose pas d'autre méthode ; hélas !
Quoi d'autre ? Oui, je suis un personnage atypique et extrême, en encore, bien sage par rapport à ces gens que j'ai croisés, quand j'étais jeune, et qui m'ont si fortement influencé. A côté de ce flop retentissant concernant la musique, j'ai fait d'autres choses plus abouties : dans la céramique, dans l'informatique graphique, les arts plastiques... mais le domaine où je me suis illustré, où on a dit pas mal de choses sur moi, c'est l'écriture. J'ai publié des romans et j'ai eu à l'époque de super bons papiers dans la presse. Rien à voir avec Proust par contre. Mes inspirateurs étaient plutôt Philip K. Dick, Serge Brussolo ou James Ellroy pour ne citer qu'eux.
Reste et demeure ma peur, peur de moi-même avant tout, peur de "me jouer du violon", comme on dit, à savoir m'abuser, me raconter des histoires, croire là où il n'y a pas lieu, etc.
Bah, d'ici peu on sera fixés, je serai en vacances, bien tranquille, et on verra bien si je suis capable de travailler sérieusement, ou pas...
Modifié en dernier par renaissanceman le mar. 17 juin, 2014 17:14, modifié 1 fois.
sylvie piano
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Re: Par quel bout s'y prendre après des années sans pratique

Message par sylvie piano »

Sinon il y a le journal de Mickey... Une lecture qui dénoue les noeuds... En faisant du hanon et en regardant " plus belle la vie ".....
renaissanceman
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Re: Par quel bout s'y prendre après des années sans pratique

Message par renaissanceman »

C'est quoi ce délire sur le journal de Mickey ? Qu'est-ce qu'on est censé y comprendre et à quoi est-ce censé répondre ?
Wandarnok
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Re: Par quel bout s'y prendre après des années sans pratique

Message par Wandarnok »

sylvie piano a écrit :Sinon il y a le journal de Mickey... Une lecture qui dénoue les noeuds... En faisant du hanon et en regardant " plus belle la vie ".....
:mrgreen: :mrgreen:

Je vais citer un de mes anciens patrons, quelqu'un parti de pas grand chose (mais il avait une tête bien faite...) et qui a plutot brillamment réussi:

"Tu sais, Mxxx(mon prénom), ce qui est vraiment important dans la vie, c'est la remise en question"

Cette phrase a marqué la tête bien faite, mais un peu vide des choses de la vie, que j'avais à l'époque..

8)
Wandarnok
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Re: Par quel bout s'y prendre après des années sans pratique

Message par Wandarnok »

renaissanceman a écrit : ...d'ici peu on sera fixés, je serai en vacances, bien tranquille, et on verra bien si je suis capable de travailler sérieusement, ou pas...
Les vacances, c'est pas fait pour travailler (même le piano.. :wink: )

:mrgreen: 8) 8)
renaissanceman
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Re: Par quel bout s'y prendre après des années sans pratique

Message par renaissanceman »

Hello,
Déjà, la question de la régularité me turlupine. Du style, les doigts qui sont censés arriver ensemble sur le Do, et qui arrivent en décalé, on entend d'abord une octave puis l'autre. Ou alors, une main qui prend du retard sur une autre. Ou encore, des notes qu'on entend plus fort que d'autres. Bref, comment faites-vous pour que ça tombe bien régulier ? Y a--t-il un truc ? Me souviens plus du tout s'il y avait un truc particulier, lequel... Là, ça sonne affreux pour l'instant, je ne parle pas de l'effet fatigue sur les doigts.
Des idées, des petites combines ?
Merci...
renaissanceman
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Re: Par quel bout s'y prendre après des années sans pratique

Message par renaissanceman »

C'est dur... Je me retrouve parfois sur FB et je vois des news de la part de copains qui eux ont continué à jouer... et je ne parle pas seulement de la maîtrise technique mais de ce que celle-ci procure : par exemple, mon ami F... qui joue depuis longtemps, n'a jamais lâché la rampe et a persévéré, et depuis il répète avec des gens et sur ce plan aussi il a acquis de l'expérience. Il sait en moins de cinq minutes jauger un musicien, voir si un type est sérieux ou pas, il a un jugement sûr par exemple à propos des batteurs, il sait de suite si un batteur est bon ou si c'est du pipeau. Etc. Moi je suis dégoûté par moments, de m'être laissé éjecter en douce, sans bruit, mais sûrement, et là je me retrouve à la case départ, quelle angoisse.
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