nox a écrit :Je suis infiniment d'accord sur le fait qu'il n'y a pas de méthode valable pour tous et pour tout !
C'est un petit peu ce qui me gêne dans le premier post d'Alexis (qui j'espère ne le prendra pas mal), qui fait un peu "recette miracle à appliquer systématiquement", mais qui encore une fois donne malgré tout une idée assez précise de la discipline à avoir pour bien progresser, on n'a rien sans rien...
Je ne crois pas que quiconque ici ait défendu une méthode ou la sienne comme étant universelle, totalisante, et exclusive de toutes les autres ! Cessez votre quête d'absolu !
A chacun de piocher dans les outils qu'il trouve ce qui fonctionne pour lui. Si le Hanon marche pour quelqu'un, pourquoi devrait-il s'en priver ? Ca ne m'empêche pas de penser que d'autres moyens seraient peut-être plus efficaces. (mais pour moi c'est plutôt la
façon dont on travaille, plutôt que
ce qu'on travaille [Hanon ou autre], qui va déterminer ce qu'on obtient comme résultat).
Cependant je ne suis pas d'accord pour dire qu'il n'y a pas de méthode globale : biens sûr qu'il existe une ou plusieurs démarches méthodiques/méthodologiques qui donnent des résultats sur beaucoup de morceaux et de personnes, et qu'on peut adapter/décliner ensuite à chaque cas et situation particulière. C'est comme un médecin qui utilise les mêmes connaissances mais adapte ses traitements à chaque patient ! C'est toujours la même médecine qu'il utilise.
L'objet du fil est de proposer des pistes de travail à quelqu'un qui cherche de nouveaux moyens pour progresser. A l'auteure de faire comme bon lui semble, de prendre des trucs par ci-par là et faire sa propre sauce
nox a écrit :Par contre je pondèrerais un point :
ne jamais laisser passer aucune faute ne me parait pas si productif, et peut donner de mauvaises habitudes. Une faute, une fausse note, un trait irrégulier etc...ça arrive. Il ne faut surtout pas focaliser dessus et continuer sa route sans être perturbé. Je me demande si cette chasse à la fausse note n'est pas responsable d'une partie du stress lors d'une audition publique : le pianiste considère la moindre faute comme un échec dont il faut se relever : "ah zut, déjà j'aurai pas tout bon...".
[...]
Donc en terme de travail, je ne laisse rien passer en travail lent, mais si je me mets en mode "je joue", alors je vais au bout quoiqu'il arrive. Je pense que c'est important.
Il ne faut pas tout mélanger : quand on travaille, on travaille, on essaie de corriger le maximum de points techniques (un à la fois), en étant le plus rigoureux et intransigeant possible, en recherchant la pensée musicale la plus juste.
Quand on joue, il ne faut plus penser à la technique, on regarde si le travail technique précédent a payé, on observe si la note/le trait passe bien - si oui tant mieux on peut poursuivre le travail musical ; si non, on ne s'arrête pas (puisqu'on joue), il faudra retravailler la technique plus tard. Pendant une séance de travail, bien sûr qu'on se teste régulièrement en situation de jeu (section par section ou en entier) pour savoir comment avance le travail technique.
AlexisB a écrit :L´analyse de la pièce se fait pendant l´apprentissage de la pièce (j´utilise la théorie des fonctions, et théorie "des niveaux" qui est plus facile "Stufetheorie" en allemand). Celà demande de connaître tous les accords et d´avoir des connaissances théoriques. Je regarde les changement harmoniques, les passages parallèles mais d´une autre tonalité.
Ca correspond à l'analyse harmonique traditionnelle ou c'est très proche, non ?
Pourrais-tu nous présenter plus en détail ce que c'est ? peut-être dans un autre fil ?
Je me demandais aussi si en Europe de l'Est, on utilisait plus souvent l'analyse schenkérienne.