La colle dominicale du 16 avril 2006 (à deux niveaux)
La colle dominicale du 16 avril 2006 (à deux niveaux)
Comme promis, une colle à deux niveaux. Je vous demande de respecter la règle : celui qui pense être en mesure de répondre à la question difficile, ne répond pas à la question facile !
D'abord donc le niveau "facile". Quel est le morceau suivant (dont le titre est très amusant et évocateur) :
http://omega.enstb.org/yannis/mp3/colle20060416-fac.mp3
Mine de rien, le pianiste qui joue est un des plus grands du XXe siècle.
Ensuite le niveau "difficile". Il s'agit d'une œuvre parmi les plus redoutables de la littérature pianistique. Pour vous convaincre de sa difficulté, je vous invite à jouer les quelques mesures ci-dessous (où les deux mains se croisent) :
Le tempo est "Quasi presto" et le compositeur fait précéder le morceau d'une citation de Frescobaldi "On n'arrive pas à ses fins sans difficulté" (autrement dit : "magnez-vous le cul, ça va barder"). Alors qu'elle est une des pièces maîtresses de ce compositeur (et je la trouve admirablement belle) elle a été rarement enregistrée, on se demande pourquoi...
http://omega.enstb.org/yannis/mp3/colle20060416-dif.mp3
Bonne écoute, et bonne découverte pour ceux qui ne connaissent pas cette œuvre !
D'abord donc le niveau "facile". Quel est le morceau suivant (dont le titre est très amusant et évocateur) :
http://omega.enstb.org/yannis/mp3/colle20060416-fac.mp3
Mine de rien, le pianiste qui joue est un des plus grands du XXe siècle.
Ensuite le niveau "difficile". Il s'agit d'une œuvre parmi les plus redoutables de la littérature pianistique. Pour vous convaincre de sa difficulté, je vous invite à jouer les quelques mesures ci-dessous (où les deux mains se croisent) :
Le tempo est "Quasi presto" et le compositeur fait précéder le morceau d'une citation de Frescobaldi "On n'arrive pas à ses fins sans difficulté" (autrement dit : "magnez-vous le cul, ça va barder"). Alors qu'elle est une des pièces maîtresses de ce compositeur (et je la trouve admirablement belle) elle a été rarement enregistrée, on se demande pourquoi...
http://omega.enstb.org/yannis/mp3/colle20060416-dif.mp3
Bonne écoute, et bonne découverte pour ceux qui ne connaissent pas cette œuvre !
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
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Et voilà, le premier qui répond ne respecte déjà pas la règle : on avait dit que ceux qui se sentent en mesure de répondre à la difficile ne répondent pas à la facile. Sans doute que c'était une mauvaise idée de ma part.
Oui, le morceau facile est le "Rondo pour un sou perdu", dont le véritable titre est "Die Wut für den verlorenen Groschen" (= la fureur pour le sou perdu), il faut donc le jouer avec fureur. Le pianiste est Wilhelm Kempff.
Reste donc la question difficile. Non, ce n'est pas Liszt, déjà harmoniquement c'est bcp plus tardif, et puis, Liszt connaissait-il Frescobaldi ?
Oui, le morceau facile est le "Rondo pour un sou perdu", dont le véritable titre est "Die Wut für den verlorenen Groschen" (= la fureur pour le sou perdu), il faut donc le jouer avec fureur. Le pianiste est Wilhelm Kempff.
Reste donc la question difficile. Non, ce n'est pas Liszt, déjà harmoniquement c'est bcp plus tardif, et puis, Liszt connaissait-il Frescobaldi ?
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
J'ADORE ta citation, mais est-elle vraiment authentique ?Dirlopiano a écrit :Hum, hum, yes, heu, oui, hum, c'est transcendant la synesthésie, hum, how vous dire it, hum
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
J'ai dit "tardif" mais pas à ce point-là. On est quelque part entre Liszt et Ligeti (peut-être même à égale distance entre les deux).Tristan a écrit :René gerber ou ligeti peut être ?
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Pour enfreindre une règle il faut au moins que celle-ci soit clairement énoncée, ce qui n'a pas été le cas (et c'est de ma faute). C'est à nous de trouver un bon équilibre entre les deux "niveaux", et si ça ne marche pas on revient à l'ancien système.Dirlopiano a écrit :- Concernant la réponse à l'énigme, je me sens nullement en mesure de répondre au niveau 2 de la colle ; je n'avais donc pas l'impression d'enfreindre les règles fixées. Désolé si j'ai mal compris
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Refléchis un peu : parmi les différents types de compositeurs, quelle était la personnalité de ceux qui ont écrit des pièces très difficiles à jouer ? Et la citation de Frescobaldi n'est pas innocente... Dukas le connaissait-il ?Jean-Michel Verdier a écrit :Pour le "sou perdu", c'était pas très difficile. En revanche, la 2° pièce m'est inconnue. Par moment, j'aurais pensé effectivement à Liszt, mais à certains autres endroits, j'ai plutôt pensé à la rythmique de Dukas. Il me semble que c'est plutôt de cette période dont il s'agit.
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
FÉLICITATIONS à Dirlopiano pour avoir trouvé le Rondo pour un sou perdu et à Dominique pour avoir trouvé la Toccata de Busoni.
Elle est jouée ici par Roland Pöntinen, un pianiste suédois. C'est Alfred Brendel qui disait que c'est une des œuvres les plus difficiles du répertoire
Dominique tu pourrais peut-être nous dire d'où tu connais cette œuvre ?
Voici sa partition, pour ceux qui aimeraient se frotter à un monstre :
http://omega.enstb.org/yannis/pdf/busonitoccata.pdf
Et à dimanche prochain, pour une autre colle dominicale (à deux niveaux).
Elle est jouée ici par Roland Pöntinen, un pianiste suédois. C'est Alfred Brendel qui disait que c'est une des œuvres les plus difficiles du répertoire
Dominique tu pourrais peut-être nous dire d'où tu connais cette œuvre ?
Voici sa partition, pour ceux qui aimeraient se frotter à un monstre :
http://omega.enstb.org/yannis/pdf/busonitoccata.pdf
Et à dimanche prochain, pour une autre colle dominicale (à deux niveaux).
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elle était encore travaillée du temps où le faisais mes études à l'école normale de musique de Paris. Je l'ai tout de suite reconnue, et je suis sortie faire mes courses. Mais en rentrant, personne n'avait trouvé, alors...
Quand au rondo du sou perdu...
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caminante, no hay camino, se hace camino al andar.
Veritas odium parit, obsequium amicos
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