La colle dominicale du 19 février 2006
La colle dominicale du 19 février 2006
Cette semaine, une série de questions par ordre de difficulté croissante, pour découvrir un(e) pianiste étonnant(e).
Je vous invite à écouter le morceau suivant :
http://omega.enstb.org/yannis/mp3/colle190206-1.mp3
Première question (vraiment simple) : quel est ce morceau ?
Deuxième (également simple) : qu'y a-t-il d'aberrant dans cette interprétation ?
Troisième (un peu plus difficile déjà) : qui est le (ou la) seul(e) très grand pianiste au monde capable de faire de telles aberrations ?
Quatrième (immédiate pour ceux qui ont la réponse à 3) : qui était le grand compositeur qui considérait ce (ou cette) pianiste comme le/la plus grand(e) pianiste au monde ?
Cinquième (la plus difficile) : que type de vêtements portait le/la pianiste lors de l'enregistrement, et pour quelle raison ?
En guise d'information voici le morceau qui normalement accompagne le morceau précédent : http://omega.enstb.org/yannis/mp3/colle190206-2.mp3 (celui-ci ne présente pas d'aberration, du moins je n'en vois pas).
Je vous invite à écouter le morceau suivant :
http://omega.enstb.org/yannis/mp3/colle190206-1.mp3
Première question (vraiment simple) : quel est ce morceau ?
Deuxième (également simple) : qu'y a-t-il d'aberrant dans cette interprétation ?
Troisième (un peu plus difficile déjà) : qui est le (ou la) seul(e) très grand pianiste au monde capable de faire de telles aberrations ?
Quatrième (immédiate pour ceux qui ont la réponse à 3) : qui était le grand compositeur qui considérait ce (ou cette) pianiste comme le/la plus grand(e) pianiste au monde ?
Cinquième (la plus difficile) : que type de vêtements portait le/la pianiste lors de l'enregistrement, et pour quelle raison ?
En guise d'information voici le morceau qui normalement accompagne le morceau précédent : http://omega.enstb.org/yannis/mp3/colle190206-2.mp3 (celui-ci ne présente pas d'aberration, du moins je n'en vois pas).
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
- beduq
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Eh ben, y a pas grand monde! Bon, je viens de me lever et digère encore le vin de la veille; c'est du Bach, prélude untel du 1 ou 2 cahier du CBT, (suivi de sa fugue); l'aberration? sans doute de la pédale...
Qui? si on se pose la question sur une excentricité interprétative, ça ne peut -être que ce bon vieux Glen Gould, favori de je ne sais qui ( leonard Bernstein ?) habillé d'une grande chemise?
Yannis, je chauffe ou je refroidis?
Qui? si on se pose la question sur une excentricité interprétative, ça ne peut -être que ce bon vieux Glen Gould, favori de je ne sais qui ( leonard Bernstein ?) habillé d'une grande chemise?
Yannis, je chauffe ou je refroidis?
Tu refroidis ! C'est du Bach, mais cela ne répond même pas entièrement à la première question...beduq a écrit :Eh ben, y a pas grand monde! Bon, je viens de me lever et digère encore le vin de la veille; c'est du Bach, prélude untel du 1 ou 2 cahier du CBT, (suivi de sa fugue); l'aberration? sans doute de la pédale...
Qui? si on se pose la question sur une excentricité interprétative, ça ne peut -être que ce bon vieux Glen Gould, favori de je ne sais qui ( leonard Bernstein ?) habillé d'une grande chemise?
Yannis, je chauffe ou je refroidis?
En ce qui concerne la pédale, je n'irais pas jusqu'à appeler cela une aberration (au contraire j'aime quand il y a un peu de pédal dans Bach), c'est bien autre chose, beaucoup plus substantiel.
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
le tempo en général : non, mais il y a qqch de bien particulierGastiflex a écrit :1) Bach
2) Le tempo ?
3) Ca serait pas Carlos Martins, qui niveau aberrations avec Bach est pas mal ?
4) Du coup je trouve pas la suite, car Martins n'est pas particulièrement un grand pianiste et je vois pas qui pourrait dire ça de lui.
ce n'est pas Carlos Martins, qui, lui, n'est pas aberrant à ce niveau-là, à ce que je sache. D'ailleurs entre les deux il y a quelques trois décennies d'écart
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
- dominique
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1) prélude XII en fa mineur du 2ème livre du KBT.
2) du côté du tempo, il semble en changer entre les 4 mes. en croches, lentes, et les suivantes en doubles, plus rapides. Mais c'est une légère liberté d'interprétation, rien ne me saute à l'oreille comme aberration !
je ne peux aller plus loin, je vais récouter...
Je connais très peu d'interprétations de ces préludes et fugues.
2) du côté du tempo, il semble en changer entre les 4 mes. en croches, lentes, et les suivantes en doubles, plus rapides. Mais c'est une légère liberté d'interprétation, rien ne me saute à l'oreille comme aberration !
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Je connais très peu d'interprétations de ces préludes et fugues.
caminante, no hay camino, se hace camino al andar.
Veritas odium parit, obsequium amicos
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Yesdominique a écrit :1) prélude XII en fa mineur du 2ème livre du KBT.
c'est ça : et, du moins pour mes oreilles, ce n'est pas une légère liberté, c'est vraiment changer de tempo au plein milieu du morceau. Aucun autre pianiste, à ma connaissance, n'est allé aussi loin dans la flexibilité du tempo chez Bach. Qui est-ce alors ? (clin d'œil : si je parle de tenue vestimentaire, il doit y avoir une raison...)dominique a écrit :2) du côté du tempo, il semble en changer entre les 4 mes. en croches, lentes, et les suivantes en doubles, plus rapides. Mais c'est une légère liberté d'interprétation, rien ne me saute à l'oreille comme aberration !
je ne peux aller plus loin, je vais récouter...
Je connais très peu d'interprétations de ces préludes et fugues.
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
- Franz Liszt
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Dans ses Mémoires, Chostakovitch ne mentionne même pas une seule fois Tatiana. Et puis je ne pense pas qu'elle avait une particuliarité vestimentaire ou autre, elle s'habillat comme tout le monde.dominique a écrit :Ce serait Tatiana Nikolayeva, tant appréciée de Shostakovitch ?
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
- Christophe
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Stereden tu n'es pas loin de la solution : effectivement dans l'histoire du/de la pianiste recherché(e) Staline joue un rôle important.
Non ce n'est pas Gulda. Ce dernier aimait beaucoup le jazz, donc il jouait avec du "swing", mais il ne se serait pas permis de changer de tempo toutes les quatre mesures.
La tenu vestimentaire du/de la pianiste X était spéciale mais pas du tout pour les mêmes raisons que Gulda (qui visait surtout la provocation). Et d'ailleurs ce n'est ni la même époque ni le même lieu.
Cherchez encore !!
Non ce n'est pas Gulda. Ce dernier aimait beaucoup le jazz, donc il jouait avec du "swing", mais il ne se serait pas permis de changer de tempo toutes les quatre mesures.
La tenu vestimentaire du/de la pianiste X était spéciale mais pas du tout pour les mêmes raisons que Gulda (qui visait surtout la provocation). Et d'ailleurs ce n'est ni la même époque ni le même lieu.
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Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
Richter à la mort de Staline? Je ne pense pas car il a joué le deuxième concerto de Rachmaninov... Et puis Richter n'est pas du genre à s'habiller de façon curieuseyannis a écrit :Stereden tu n'es pas loin de la solution : effectivement dans l'histoire du/de la pianiste recherché(e) Staline joue un rôle important.
Non ce n'est pas Gulda. Ce dernier aimait beaucoup le jazz, donc il jouait avec du "swing", mais il ne se serait pas permis de changer de tempo toutes les quatre mesures.
La tenu vestimentaire du/de la pianiste X était spéciale mais pas du tout pour les mêmes raisons que Gulda (qui visait surtout la provocation). Et d'ailleurs ce n'est ni la même époque ni le même lieu.
Cherchez encore !!
Nihon e iku no wa hajimete desu, Sugoi desu !
Non ce n'est pas Richter. Et lui serait vraiment la dernière personne à changer les tempos de Bach...P.F a écrit :Richter à la mort de Staline? Je ne pense pas car il a joué le deuxième concerto de Rachmaninov... Et puis Richter n'est pas du genre à s'habiller de façon curieuseyannis a écrit :Stereden tu n'es pas loin de la solution : effectivement dans l'histoire du/de la pianiste recherché(e) Staline joue un rôle important.
Non ce n'est pas Gulda. Ce dernier aimait beaucoup le jazz, donc il jouait avec du "swing", mais il ne se serait pas permis de changer de tempo toutes les quatre mesures.
La tenu vestimentaire du/de la pianiste X était spéciale mais pas du tout pour les mêmes raisons que Gulda (qui visait surtout la provocation). Et d'ailleurs ce n'est ni la même époque ni le même lieu.
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Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
YEEEEES!!!! Bravo Stereden ! Vive Brest ! En ce jour de cooncours international de piano de Brest (la Japonaise que nous accueillons passe dans une demi-heure !), il était normal qu'un Brestois gagne !Stereden a écrit :Maria Yudina!
Il s'agit bien de Maria Yudina, qui portait une vieille soutane de moine orthodoxe. Ferue de religion elle n'avait pas peur de Staline. Elle était la pianiste adorée par Chostakovitch qui n'arrête pas de parler d'elle dans ses mémoires. Un jour Staline lui offre un prix de 10000 roubles (une somme énorme), elle lui répond par écrit qu'elle accepte l'argent mais qu'il sera versé à l'église orthodoxe, et qu'elle va prier pour son âme ! Staline (ancien séminariste) avait énormément de respect pour elle, et l'a laissé vivre...
Peu de temps avant la mort de Staline celui-ci, dans sa datcha d'été, voulait écouter un concerto de Mozart (je pense que c'était le 488), il appelle la société nationale de disques et on lui dit "bien sûr vous l'aurez demain". Sauf que ce disque n'existait pas, alors durant la nuit ils ont rassemblé l'orchestre, les ingénieurs de studios, Maria Yudina commes soliste, les imprimeurs pour la pochette, etc. Ils ont travaillé toute la nuit, et au matin, Staline recevait un exemplaire unique, sans le savoir. C'est le disque que l'on a trouvé sur son grammophone quand il est mort...
Une sacrée légende Maria Yudina. Chostakovitch disait qu'elle jouait les fugues du CBT et que chaque voix avait un timbre différent. Je parie que vous ne pouvez pas en faire autant !
Merci pour votre participation et à la semaine prochaine !!! (je dois filer, notre "protégée" passe dans 20 minutes !)
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]