Moonlight sonata -1er mov.

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hororach
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Moonlight sonata -1er mov.

Message par hororach »

"Sonata quasi una fantasia no. 14, Op.27 no.2 composée en 1801. Beethoven avait 31 ans. Beethoven n'a jamais titré ses oeuvres. C'est Ludwig Rellstab (écrivain et poète, il est un des poètes dont Schubert s'est inspiré pour composer ses lieder) qui a appelé cette oeuvre " Sonate au clair de lune" Rellstab a évoqué son imagerie de cette oeuvre en disant: "une barque au clair de lune sur le lac des Quatre-Cantons". C'est tout de même poétique, mais ce n'est pas "vraiment " ce que Beethoven voulait. On la joue trop souvent à la "chopinesque", mais Chopin n'était pas encore né... Beethoven était simplement passionné et intègre. Sa musique aussi, tout comme lu"

Ce sont les paroles d'une amie, prof de piano, c'est peut être ce qui explique pourquoi glenn gould , sa version est différente
peut-être qu'il voulait rejoindre la pensée de Beethoven

Qu'en pensez-vous?

https://www.youtube.com/watch?v=Vr8j8O9uzx4
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Stereden
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Re: Moonlight sonata -1er mov.

Message par Stereden »

Ta prof devrait citer ses sources : Andras Schiff lectures on Beethoven Sonata.
Selon Schiff ce mouvement est une marche funèbre qui doit être joué plus rapidement que ne le font la plupart des interprètes : c'est un adagio mais il faut compter à la blanche (alla breve), pas à la noire.
Peut-être mais je préfère le jouer plus lentement.
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twane
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Re: Moonlight sonata -1er mov.

Message par twane »

Bin si c'est une marche funèbre c'est trop rapide... De toute façon Glenn Gould est pas tellement reconnu pour ses interprétations de Beethoven ou je me trompe? Tout le monde a en mémoire son interprétation de l'appassionata où il fait n'importe quoi avec le tempo... Je parle du premier mouvement, le dernier par contre on apprécie la qualité du son comme toujours chez Gould dans les mouvements rapide comme celui là quand il ne lui prend pas la lubie de multiplier ou diviser le tempo par 2. :mrgreen:
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_Julien_
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Re: Moonlight sonata -1er mov.

Message par _Julien_ »

Il y avait eu un "matin des musiciens" avec P. Cassard la saison dernière. Et il argumentait dans le sens qu'on entend généralement chez les "spécialistes" de Beethoven, et avec lesquels je suis d'accord : l'adagio s'applique à la blanche, la partition Urtext possèdant un C barré (j'ai à nouveau vérifié sur la mienne). Donc le mouvement se joue sensiblement plus vite que la plupart des interprétations.

Après ce morceau est tellement connu que notre oreille est vraiment habituée à l'entendre jouer comme ça. Mais si on veut respecter l'intention du compositeur, il faut jouer relativement rapidement.

Pour moi ce morceau est triste, poignant et mélancolique, mais n'est pas désespéré.
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bigrounours
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Re: Moonlight sonata -1er mov.

Message par bigrounours »

twane a écrit :De toute façon Glenn Gould est pas tellement reconnu pour ses interprétations de Beethoven ou je me trompe?
Je crois que tu te trompes : il est assez reconnu pour ses interprétations de Beethoven, moins que ses interprétations de Bach bien sur, mais tout de même ce qu'il fait dans Beethoven est pas mal je crois.
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twane
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Re: Moonlight sonata -1er mov.

Message par twane »

Peut être, en tout cas c'est propre et précis, un peu froid par contre je trouve... Il ne me convainc pas dans le premier mouvement de cette sonate, je ne ressens rien...
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nox
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Re: Moonlight sonata -1er mov.

Message par nox »

hororach a écrit :"Sonata quasi una fantasia no. 14, Op.27 no.2 composée en 1801. Beethoven avait 31 ans. Beethoven n'a jamais titré ses oeuvres. C'est Ludwig Rellstab (écrivain et poète, il est un des poètes dont Schubert s'est inspiré pour composer ses lieder) qui a appelé cette oeuvre " Sonate au clair de lune" Rellstab a évoqué son imagerie de cette oeuvre en disant: "une barque au clair de lune sur le lac des Quatre-Cantons". C'est tout de même poétique, mais ce n'est pas "vraiment " ce que Beethoven voulait. On la joue trop souvent à la "chopinesque", mais Chopin n'était pas encore né... Beethoven était simplement passionné et intègre. Sa musique aussi, tout comme lu"

Ce sont les paroles d'une amie, prof de piano, c'est peut être ce qui explique pourquoi glenn gould , sa version est différente
peut-être qu'il voulait rejoindre la pensée de Beethoven

Qu'en pensez-vous?

https://www.youtube.com/watch?v=Vr8j8O9uzx4
Aaaaaah ben ça, ça me fait rudement plaisir ! =D> =D> =D>
Tout le monde sait que je me bats contre ces "sous-titres" qui ne viennent pas du compositeur, et qui transforment cette magnifique sonate en un paisible tableau pastoral.
Ca pèse naturellement sur l'interprétation, et je suis d'accord que du coup on passe sûrement à côté de beaucoup de choses.
Bonusmalus
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Re: Moonlight sonata -1er mov.

Message par Bonusmalus »

Ce n'est certes pas une chopinade, mais c'est quand même quasi una fantasia ce qui laisse un peu de liberté.

Je n'aime pas le parti pris de Gould de mettre la voix intermédiaire au niveau du chant.
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nox
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Re: Moonlight sonata -1er mov.

Message par nox »

Bonusmalus a écrit :Ce n'est certes pas une chopinade, mais c'est quand même quasi una fantasia ce qui laisse un peu de liberté.
Quasi una fantasia, je pense que ça concerne plus la forme que l'interprétation, non ?
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jean-séb
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Re: Moonlight sonata -1er mov.

Message par jean-séb »

De plus, le quasi una fantasia s'applique à la sonate entière, et non au seul premier mouvement. La même indication concerne du reste la sonate n°13 (opus 27, n°1)
Bonusmalus
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Re: Moonlight sonata -1er mov.

Message par Bonusmalus »

nox a écrit :Quasi una fantasia, je pense que ça concerne plus la forme que l'interprétation, non ?
Je ne sais pas. A ce qu'on m'en avait dit, dans une fantaisie, c'est un peu moins strict et l’interprète a un espace de liberté supérieur. Sinon, la notion que j'en avais, c'est plutôt mini pièce complète, genre fantaisie en Ré min de Mozart.

Comment la définis-tu dans la forme?

@Jean-seb: le reste me semble plus cadré que ce soit par le rythme (2ème mvt) ou le tempo (3ème)
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degvero
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Re: Moonlight sonata -1er mov.

Message par degvero »

Je trouve la version de Gould beaucoup trop dynamique et volontaire. Cette interprétation me fait l'effet d'un automate au piano, j'exagère surement mais c'est mon impression.
Et comme Twane, je ne ressens rien en l'écoutant.
A l'autre extrême , La version de Arrau , très lente et beaucoup moins énergique, est beaucoup plus expressive, je trouve.
http://www.youtube.com/watch?v=qMGDlhS0v4Y
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jean-séb
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Re: Moonlight sonata -1er mov.

Message par jean-séb »

Bonusmalus a écrit :@Jean-seb: le reste me semble plus cadré que ce soit par le rythme (2ème mvt) ou le tempo (3ème)
Je n'en disconviens pas. Je dis simplement que cela n'a pas grand chose à voir avec l'appellation quasi una fantasia pour la sonate entière. Il se peut que la raison de l'appellation réside simplement dans ce premier mouvement lent de la sonate, au lieu d'un mouvement rapide.
Quoi qu'il en soit, je n'aime pas du tout l'interprétation de Gould. L'appellation Clair de Lune non seulement ne me gêne pas, mais venant d'un poète, bon pianiste, qui a rencontré Beethoven, elle me paraît une description appropriée des sentiments qu'on peut parfois éprouver en jouant ou en entendant cette pièce, et au fond le succès immédiat de cette appellation confirme son adéquation avec les sentiments du public. Du reste, on n'est pas très éloigné des sentiments décrits par Czerny, l'élève de Beethoven et l'un des maîtres de Liszt, qui voyait "une scène de nuit, dans laquelle une voix douloureuse et fantomatique résonne au loin". De cette sonate et de Liszt, il est d'ailleurs aussi question sous la plume de Berlioz :
Il y a une œuvre de Beethoven connue sous le nom de sonate en ut dièse mineur, dont l’adagio est une de ces poésies que le langage humain ne sait comment désigner. Ses moyens d’action sont fort simples : la main gauche étale doucement de larges accords d’un caractère solennellement triste, et dont la durée permet aux vibrations du piano de s’éteindre graduellement sur chacun d’eux ; au-dessus, les doigts inférieurs de la main droite arpégent un dessin d’accompagnement obstiné dont la forme ne varie presque pas depuis la première mesure jusqu’à la dernière, pendant que les autres doigts font entendre une sorte de lamentation, efflorescence mélodique de cette sombre harmonie. Un jour, il y a trente ans, Liszt exécutant cet adagio devant un petit cercle dont je faisais partie, s’avisa de le dénaturer, suivant l’usage qu’il avait alors adopté pour se faire applaudir du public fashionable : au lieu de ces longues tenues des basses, au lieu de cette sévère uniformité de rhythme et de mouvement dont je viens de parler, il plaça des trilles, des tremolo, il pressa et ralentit la mesure, troublant ainsi par des accents passionnés le calme de cette tristesse, et faisant gronder le tonnerre dans ce ciel sans nuages qu’assombrit seulement le départ du soleil... Je souffris cruellement, je l’avoue, plus encore qu’il ne m’est jamais arrivé de souffrir en entendant nos malheureuses cantatrices broder le grand air du Freyschütz ; car à cette torture se joignait le chagrin de voir un tel artiste donner dans le travers où ne tombent d’ordinaire que des médiocrités. Mais qu’y faire ? Liszt était alors comme ces enfants qui, sans se plaindre, se relèvent eux-mêmes d’une chute qu’on feint de ne pas apercevoir, et qui crient si on leur tend la main. Il s’est fièrement relevé : aussi, quelques années après, n’était-ce plus lui qui poursuivait le succès, mais bien le succès qui perdait haleine à le suivre ; les rôles étaient changés. Revenons à notre sonate. Dernièrement un de ces hommes de cœur et d’esprit, que les artistes sont si heureux de rencontrer, avait réuni quelques amis ; j’étais du nombre. Liszt arriva dans la soirée, et, trouvant la discussion engagée sur la valeur d’un morceau de Weber, auquel le public, soit à cause de la médiocrité de l’exécution, soit pour toute autre raison, avait, dans un concert récent, fait un assez triste accueil, se mit au piano pour répondre à sa manière aux antagonistes de Weber. L’argument parut sans réplique, et on fut obligé d’avouer qu’une œuvre de génie avait été méconnue. Comme il venait de finir, la lampe qui éclairait l’appartement parut près de s’éteindre ; l’un de nous allait la ranimer :

— N’en faites rien, lui dis-je ; s’il veut jouer l’adagio en ut dièse mineur de Beethoven, ce demi-jour ne gâtera rien.

— Volontiers, dit Liszt, mais éteignez tout à fait la lumière, couvrez le feu, que l’obscurité soit complète.

Alors, au milieu de ces ténèbres, après un instant de recueillement, la noble élégie, la même qu’il avait autrefois si étrangement défigurée, s’éleva dans sa simplicité sublime ; pas une note, pas un accent ne furent ajoutés aux accents et aux notes de l’auteur. C’était l’ombre de Beethoven, évoquée par le virtuose, dont nous entendions la grande voix. Chacun de nous frissonnait en silence, et après le dernier accord on se tut encore... nous pleurions.
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Oupsi
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Re: Moonlight sonata -1er mov.

Message par Oupsi »

=D> Très beau texte, merci Jean-Séb.
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twane
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Re: Moonlight sonata -1er mov.

Message par twane »

=D> Merci Jean Seb!
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nox
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Re: Moonlight sonata -1er mov.

Message par nox »

Bonusmalus a écrit :
nox a écrit :Quasi una fantasia, je pense que ça concerne plus la forme que l'interprétation, non ?
Je ne sais pas. A ce qu'on m'en avait dit, dans une fantaisie, c'est un peu moins strict et l’interprète a un espace de liberté supérieur. Sinon, la notion que j'en avais, c'est plutôt mini pièce complète, genre fantaisie en Ré min de Mozart.
Je ne dirais pas que l'interprète a plus de liberté, je ne vois pas sur quoi se baser pour dire ça. Je pense simplement que ça indique d'une part que la forme de la sonate n'est pas forcément stricte (mais j'avoue que je ne vois pas trop en quoi, si ce n'est que ça commence par un mouvement lent, mais ça ça arrive déjà chez Mozart. Il n'y a de toute façon pas vraiment de formalisme sur une sonate), et surtout d'autre part ça renforce comme tu dis le côté monolithique de l'oeuvre.
Il ne faut pas voir ça comme trois mouvements distincts. Il y a une vraie évolution.

@jean-séb : pour ma part je ne remets pas en cause la justesse du sous-titre, et je ne jette pas la pierre à Rellstab, mais du coup on enferme un peu cette pièce dans un carcan vaguement descriptif et kitsch au possible (pas la comparaison de Rellstab en elle-même, mais ce qu'on en a fait). Tout cela ne me semble pas très "beethovenien".
D'une manière générale de toute façon le public est friand de ce genre de sous-titres qui confèrent à une oeuvre une interprétation triviale à la portée du premier-venu. Et les éditeurs, pas bêtes, ont usé et abusé de ce procédé :mrgreen:
Modifié en dernier par nox le lun. 05 nov., 2012 15:35, modifié 2 fois.
Bonusmalus
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Re: Moonlight sonata -1er mov.

Message par Bonusmalus »

Très discutable également la sur-articulation des triolets... de fort mauvais gould :mrgreen:
Bonusmalus
nox
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Re: Moonlight sonata -1er mov.

Message par nox »

L'inconvénient d'un "tube" tel que celui-là, c'est qu'il est difficile d'accepter une interprétation qui sorte un peu du lot :)
J'ai pas écouté, mais je trouverais intéressant de dépasser les réactions épidermiques pour essayer de comprendre vers quoi Gould veut nous mener. De nous deux, je me dis que c'est lui le meilleur musicien, le plus instruit, le plus "artiste".
(bon, facile de dire ça sans avoir écouté :mrgreen: )
bigrounours
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Re: Moonlight sonata -1er mov.

Message par bigrounours »

Perso j'ai écouté, et ce qui me gêne dans la version de Gould ce n'est pas le tempo adopté, au contraire je trouve qu'un tempo un peu plus soutenu est le bienvenu, surtout si Beethoven lui même l'a prévu comme cela.

Non ce qui me gêne c'est la sècheresse de l'interprétation de Gould. Il a d'ailleurs souvent ce défaut là un peu partout (dans Bach aussi, mais c'est souvent moins gênant), on dirait qu'il veut être le plus propre possible, mais ça ne sied pas toujours à toutes les pièces.
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Yamtoff
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Re: Moonlight sonata -1er mov.

Message par Yamtoff »

Personnellement, j'aime beaucoup la version Gould ( que je connaissais et appréciais bien avant ce post ).
Ceci dit, je trouve aussi que ça n'est pas le même premier mouvement que celui que jouent la plupart des autres.
En tous cas pour moi ça n'évoque pas du tout la même chose : cette version de Gould m'évoque quelque chose comme une "chevauchée" vers l'inéluctable et le tragique beaucoup plus "romantique" et Beethovénien que la version habituelle.
Ceci dit j'aime aussi beaucoup Gould dans Mozart sa sonate K331 où il livre aussi une interprétation très différentes des autres pianistes mais je trouve que ça se tient.
http://www.youtube.com/watch?v=i8dSdoGQKXE
Bref, j'aime qu'on me propose des interprétations différentes après ce n'est pas toujours bien ou apprécié mais je pense que c'est ça être artiste, ça veut dire aussi prendre des risques et s'exprimer et aussi provoquer des réactions chez la personne qui reçoit. Même une réaction négative vaut mieux, je pense, que l'impression d'avoir la même soupe resservie encore et encore.
Yamtoff
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