Leygolas a écrit : mar. 15 janv., 2019 18:53
Et quand je vois l'intérêt très particulier qui est apporté à la didactique, la pédagodie et la psychologie de l'enfant, c'est a dire Rien , Rien et Rien dans mon bac sois-disant +5 demandé par l'Educ., je me dis qu'un prof sur internet a de fortes chances d'être pire car le site ne présente aucune garantie de qualification, et je ne vois pas comment cela serait crédible vu que dans l'Education nationale, ils mettent un concours de qualif en place et que le résultat est déja très insuffisant de mon point de vue.
Jerome.A a écrit : mer. 16 janv., 2019 11:22
Je pense qu il y a plus de ''mauvais'' prof dans l'education nationale que sur un site comme
superprof. Car certains prof se sont retrouve la un peu sans savoir quoi faire et comme vous le dites sans formation a la pedagogie, psycho.... Alors que les profs particulier ont plus souvent un desir d enseigner, de transmettre un savoir, surtout qd le cours est en tete a tete.
On oublie un peu vite ici (mais pas qu’ici, hélas) que le métier de prof s’apprend
sur le terrain, c’est-à-dire
devant et avec des élèves en chair et en os : l’étrangeté, en vérité, c’est qu’on imagine qu’on peut former des profs « tout prêts à enseigner » alors qu’ils n’ont jamais vu d’élèves mais qu’on n’imaginerait pas former, par exemple, des cuisiniers sans cuisine et sans ingrédients.
On pourra bien farcir la formation des étudiants d’enseignement de didactique, de psychologie de l’enfance et de cours clef en main, ladite formation se heurtera toujours et nécessairement à l’épreuve du réel. Des cours de pédagogie, c’est un non-sens puisque la pédagogie désigne par essence l’ensemble des méthodes et des moyens que l’enseignant met en place avec des élèves toujours différents, en fonction d’un objectif qui dépend de ce qui a été fait avant et de ce qu’on veut atteindre après, et surtout des réactions à l’instant t de ces élèves donnés : comment imaginez-vous qu’on puisse enseigner « la pédagogie » une fois pour toutes alors que celle-ci relève essentiellement de l’expérience des situations ?
Il me semble qu’il est parfaitement idiot de vouloir « professionnaliser » les formations par des cours théoriques (le danger est en plus que cette professionnalisation précoce se fait nécessairement au détriment de l’apprentissage de la discipline à enseigner, ce qui pour moi est une catastrophe) : le bon prof ne surgit pas de sa conque dans toute la splendeur de l’évidence de son bac + 5, quelle que soit sa formation !
Qu’un prof débutant ne soit pas vraiment à la hauteur, c’est normal. Il doit se préparer à ça, et aussi au fait qu’il devra s’adapter, anticiper, réajuster, répéter, se remettre en question, bref, apprendre pendant toute sa vie de prof. C'est justement l'intérêt du métier donc arrêtons un peu l'intox, par pitié
Le bon prof, c’est avant tout celui qui aime sa discipline et a envie de transmettre ce qu’il sait (parce qu’on peut imaginer qu’à partir de là, il dépensera toute son énergie pour parvenir à ce but), a dans le même temps conscience des limites de ce qu’il met en œuvre, voit quand même un peu voire beaucoup où il va avec son élève, a une certaine intelligence humaine des situations (est-il besoin de cours de psychologie pour ça ?), et connaît bien ce qu’il enseigne. Le mauvais prof, c’est celui qui est persuadé qu’il est définitivement un bon prof. De ce point de vue, je ne vois pas pourquoi on trouverait plus de bons profs sur « Superprofs » (malgré ce titre très alléchant) que dans l’Education Nationale.