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Quelle chance d'être parisien ! Et que ce concert mémorable ait été reprogrammé à 16 heures...

Que dire ? Fabuleux, admirable, sublime, singulier, royal, éclatant, ébouriffant, étourdissant, prodigieux, extraordinaire, éblouissant, exceptionnel, surnaturel !
Jean Dubé est étonnant, sans cesse en mouvement, sachant toujours concocter un programme des plus original, et ceci en une vitesse record. Ce pianiste est prodigieux ! Je crois l'avoir déjà écrit dans le forum : je n'aime pas forcément tous les morceaux de musique classique, mais lorsque c'est Jean Dubé qui joue, j'aime toujours tout. Et quand je dis "j'aime", c'est bien plus que cela. Un bonheur absolu :écouter jouer Jean Dubé, c'est côtoyer le ciel.

Il y avait du monde à l'église Saint-Merry, et c'est tant mieux, même si "barrière sociale" était de sortie. Quelque chose qui vous dit que Covid ou pas Covid, la vie continue. Nous ne sommes pas seulement des êtres de chair et de sang, mais aussi des êtres d'esprit, affamés de nourriture artistique, de partage, de beauté, tous réunis à cette source de l'âme, nectar des dieux. Sans cela, nous serions vraiment peu de choses.
Vous l'avez deviné : ce concert a été pour moi un enchantement. Ces moments magiques vont m'accompagner longtemps.
Et c'est avec un plaisir immense que j'ai envie de partager cela avec vous, à tous qui ne peuvent aller au concert parce qu'il n'y en a pas forcément souvent.


Il y a encore de nombreux rangs derrière et sur le côté, tous occupés, qu'on ne voit pas sur la photo

La première partie du concert était dédié aux cloches :

• Jean-Sébastien Bach / Percy Grainger
  Blithe Bells

• Georges Bizet
  « Carillon » (extrait de L’Arlésienne)

• Franz Liszt
  Les cloches de Genève

• Ernesto Lecuona
  Ante el Escorial

• Alexander Borodine
  Au couvent

• Modeste Moussorgski / Kamensky
  « Scène du couronnement »
  (extrait de Boris Godunov)

Concert surnaturel. Même un pigeon ne s'y est pas trompé ! Je vous jure que c'est vrai. A peine quatre minutes que le concert était commencé qu'un pigeon, venant d'on ne sait où du fond de l'église, est venu virevolter quelques secondes autour du pianiste puis, pour ne pas gêner plus longtemps, est parti s'asseoir par terre dans la travée à gauche, juste à côté d'un auditeur. Il n'a plus bougé. Attentif, tourné vers le piano, il écoutait, je vous assure. Par moment son plumage se gonflait, comme si il avait des frissons.
Incroyable aussi : à l'entracte, il s'est dégourdi un peu les ailes, revenant ensuite "s'asseoir", au même endroit, attentif jusqu'à la fin. Si cela se trouve, il écume tous les concerts dans les lieux où il peut rentrer ?




Écouter la première partie

et le lien si le player ne fonctionne pas.



La seconde partie était dédiée au conte, avec notamment la Fantaisie sur Blanche-Neige du compositeur anglais Stephen Walford qui l’a écrite en 2001 et dédiée à son fils. On y retrouve la quasi-intégralité des thèmes et chansons du fameux dessin animé de 1937. Fantaisie vraiment extraordinaire ! Mon dieu, ce compositeur, quel arrangement extraordinaire pour piano ! Un pur enchantement. T
Tout à l'air si simple sous les doigts de Jean Dubé... Mais écoutez bien, c'est d'une difficulté sans nom (à tel point qu'à côté, la Campanella pourrait sembler une simple petite promenade de santé). Jean Dubé est un immense musicien.

• Léo Delibes / Ernst von Dohnanyi
  Valse de Coppélia

• Stephen Walford
  Fantaisie sur des thèmes de Blanche-neige et les Sept Nains

• Rappel : La danse du sabre (Aram khatchaturian)

Écouter la seconde partie

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