Merci Arabesque et Lee pour les liens vers les topic que je viens de lire, mais il y a pas mal de propositions qui me font un petit peu bondir...comme le 2nd scherzo de Chopin ou l'étude Op 10 n°5.
Fausse virtuosité est peut-être un terme mal choisi effectivement, mais on voient tous très bien ce que ça veut dire...et ça ne sous entend pas que ces pièces sont faciles dans l'absolu, mais qu'elles sont en tout cas plus faciles qu'elles veulent bien le faire croire.
La pièce de Sinding, Murmures de Printemps, me paraît être un bon exemple, même si je n'ai jamais essayé de la jouer, en regardant la partition, on à l'impression qu'elle en met plein la vue pour pas un rond...
Ok aussi pour les pièces de Lack, Braungardt, Henselt etc... Mais je me méfie lorsqu'on touche aux grands compositeurs, et donc des références à l'Intermezzo du Carnaval de Vienne ou a Asturias d'Albeniz par ex, certes, ce sont des pièces démonstratives qui font beaucoup d'effet, mais pour vraiment bien les interpréter....c'est un peu plus compliqué qu'il n'y paraît.
A peu près d'accord avec ce qui a été dit sur Liszt et Brahms, mais dans Liszt, il y a quand même toujours à un moment ou à un autre une difficulté technique qui met de côté l'amateur "approximatif" (a part sur ses oeuvres épurées de la fin ou la 1ère consolation..). Il y a toujours ces redoutables et satanées petites notes par ex..... Dans Liszt en fait , on est souvent surpris par le fait que la virtuosité se cache là ou on ne l'entends pas...(et ou on ne l'attends pas aussi). Par ex. le thème grandiose de la sonate en si de Liszt repris 3 fois n'a vraiment rien de compliqué, mais il en impose tellement par la façon dont il est amené et sa grandiloquence naturelle, j'imagine que les non pianistes croient que c'est le summum de la difficulté pianistique alors que c'est la fugue qui est redoutable. Idem dans la polonaise op 53 de Chopin ou la vraie difficulté est dans les octaves staccatos de la main gauche, et pas dans la grande déclamation du thème.
En cherchant un peu, il y a une oeuvre qui me paraît bien plus impressionnante que sa réelle difficulté (mais ça reste de la "vraie" virtuosité), c'est le moment musical n°4 de Rachmaninov (je n'ai pas dit que c'était facile hein...
) mais si on compare à certaines études de Chopin comme la n°11 de l'opus 25, ou la n°5 de l'opus 42 de Scriabine, ça ne me paraît vraiment pas du même calibre alors que l'audition le laisse largement supposer.