Réforme des conservatoires (parisiens)
Réforme des conservatoires (parisiens)
Trouvé dans Le Monde, il semblerait que les lignes bougent :
http://www.lemonde.fr/musiques/article/ ... 54986.html
http://www.lemonde.fr/musiques/article/ ... 54986.html
La différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou. Salvador Dali.
Re: Réforme des conservatoires (parisiens)
"On trouve que le monde ne va pas bien, on va le refaire".
Faites donc, j'attends de voir...
Faites donc, j'attends de voir...
Re: Réforme des conservatoires (parisiens)
On peut ne pas être d'accord avec tout, évidemment, mais il n'y a pas que de mauvaises questions qui sont posées ici.
La différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou. Salvador Dali.
Re: Réforme des conservatoires (parisiens)
C'est sûr, ce qui m'amuse c'est surtout ce petit ton indigné qu'on trouve chaque fois que le pouvoir change de main "Quoi ??? Ca fonctionne comme ça ?? Mais c'est n'importe quoi, il faut tout changer !"
Re: Réforme des conservatoires (parisiens)
Oui, enfin cela dit, j'ai entendu dire, du fond de ma province, que ce sont les mêmes qui sont à la mairie depuis quoi, 15 ans ? 

La différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou. Salvador Dali.
Re: Réforme des conservatoires (parisiens)
nox a écrit : Je vais faire encore mon sale conservateur arriéré

Pour un(e) progressiste, on trouve au contraire que le réflexe sans réflexion est de toujours dire "touche pas à comment c'est, c'est très bien comme ça" même quand ce n'est pas parfait.

“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: Réforme des conservatoires (parisiens)
Elle sort d'où cette citation ?
Re: Réforme des conservatoires (parisiens)
Je n'ai aucune sympathie ni estime pour ce Bruno Julliard, passé directement du syndicalisme étudiant politisé au parti socialiste, et maintenant 1er adjoint à la Marie de Paris (alors la paie est bonne?).
Il n'a jamais travaillé en entreprise privée ni exercer la moindre fonction publique.
Et le voilà qui s'en prend à un système qui a fait ses preuves malgré des inconvénients notoires.
Inconvenients qui faudrait résoudre en dehors du système, car il ne peut pas tout faire, et non en le "sabordant".
L'école normale, les profs privés, les écoles privées (et chères), etc, prendront de toute façon le relai si le niveau est abaissé ou l'age relevé à l'entrée des conservatoires.
Les parents aisés et/ou éduqués (musicalement ou non d'ailleurs) sauront parfaitement réagir et adopteront les stratégies nécessaires pour compenser.
Les conservatoires ne sont ni des associations d'animation ni des colonies de vacances...
PS: si vous lisez bien l'article, merci Gracou, vous aurez noté que les tarifs sont déjà sous conditions de ressources par exemple.
Il n'a jamais travaillé en entreprise privée ni exercer la moindre fonction publique.
Et le voilà qui s'en prend à un système qui a fait ses preuves malgré des inconvénients notoires.
Inconvenients qui faudrait résoudre en dehors du système, car il ne peut pas tout faire, et non en le "sabordant".
L'école normale, les profs privés, les écoles privées (et chères), etc, prendront de toute façon le relai si le niveau est abaissé ou l'age relevé à l'entrée des conservatoires.
Les parents aisés et/ou éduqués (musicalement ou non d'ailleurs) sauront parfaitement réagir et adopteront les stratégies nécessaires pour compenser.
Les conservatoires ne sont ni des associations d'animation ni des colonies de vacances...
PS: si vous lisez bien l'article, merci Gracou, vous aurez noté que les tarifs sont déjà sous conditions de ressources par exemple.
Modifié en dernier par Wandarnok le mar. 18 nov., 2014 11:13, modifié 1 fois.
Re: Réforme des conservatoires (parisiens)
Hourra ! Je ne suis plus seul dans mon camp ! J'ai la larme à l'oeil...
Tout à fait, c'est ce qui se passe plus ou moins pour les écoles/collèges/lycées, si je ne m'abuse.Wandarnok a écrit : L'école normale, les profs privés (et chers) etc prendront de toute façon le relai
- jean-séb
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Re: Réforme des conservatoires (parisiens)
Lee a écrit :nox a écrit : Je vais faire encore mon sale conservateur arriéré![]()
Apparemment tu as des lecteurs attentifs et non oublieux :nox a écrit :Elle sort d'où cette citation ?
viewtopic.php?f=1&t=13554&p=221653&hili ... 9+#p221653
Re: Réforme des conservatoires (parisiens)
Ah oui quand même, ça date du 30 janvier !
Re: Réforme des conservatoires (parisiens)
Ou si tu préfères, il y a un autre :
viewtopic.php?f=1&t=14178&p=222749&hili ... r+#p222749nox a écrit : J'ai une explication bien simple pour ça, mais je vais encore me faire traiter de sale conservateur
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: Réforme des conservatoires (parisiens)
je n'ai rien trouvé de bien lumineux dans l'article du monde, en réalité... langue de bois comme souvent...
Par contre j'ignorais que l'inscription en école de musique faisait partie de la symptomatologie parentale (j'inscris mon fils en cours de piano pour qu'il ait plus de chances d'être cadre sup), ça reflète la vérité, ça, à votre avis? Est-ce que ça se réduit à "j'inscris mon fils pour qu'il partage la culture de l'élite et connaisse ses codes", ou est-ce que ça fait partie de la nouvelle mythologie cognitiviste (piano bon pour les neurones, retarde les effets du vieillissement etc.)?
Par contre j'ignorais que l'inscription en école de musique faisait partie de la symptomatologie parentale (j'inscris mon fils en cours de piano pour qu'il ait plus de chances d'être cadre sup), ça reflète la vérité, ça, à votre avis? Est-ce que ça se réduit à "j'inscris mon fils pour qu'il partage la culture de l'élite et connaisse ses codes", ou est-ce que ça fait partie de la nouvelle mythologie cognitiviste (piano bon pour les neurones, retarde les effets du vieillissement etc.)?
Re: Réforme des conservatoires (parisiens)
Y'a-t-il vraiment une réponse unique à cette question ?
Il y a certainement un peu de tout...des parents qui n'ont pas eu la chance d'étudier la musique et ne veulent pas en priver leurs enfants, des parents qui comme tu le dis ont une vision un peu élitiste, des parents qui considèrent qu'il faut faire du sport et de la musique et pour qui le piano/violon est juste la première idée qui passe par la tête...Peut être même des enfants qui font ça parce qu'ils l'ont demandé !
Il y a certainement un peu de tout...des parents qui n'ont pas eu la chance d'étudier la musique et ne veulent pas en priver leurs enfants, des parents qui comme tu le dis ont une vision un peu élitiste, des parents qui considèrent qu'il faut faire du sport et de la musique et pour qui le piano/violon est juste la première idée qui passe par la tête...Peut être même des enfants qui font ça parce qu'ils l'ont demandé !

Re: Réforme des conservatoires (parisiens)
Les motivations des parents sont diverses et celles que tu cites sont effectivement toutes représentées actuellement je pense.Oupsi a écrit :je n'ai rien trouvé de bien lumineux dans l'article du monde, en réalité... langue de bois comme souvent...
Par contre j'ignorais que l'inscription en école de musique faisait partie de la symptomatologie parentale (j'inscris mon fils en cours de piano pour qu'il ait plus de chances d'être cadre sup), ça reflète la vérité, ça, à votre avis? Est-ce que ça se réduit à "j'inscris mon fils pour qu'il partage la culture de l'élite et connaisse ses codes", ou est-ce que ça fait partie de la nouvelle mythologie cognitiviste (piano bon pour les neurones, retarde les effets du vieillissement etc.)?
Ce qui serait interessant, ce serait de connaitre leurs poids relatifs et s'ils sont correlés à la csp des parents (pour faire simple, car il y a d'autres variables que la catégorie socio-professionnelle, qui est déjà en soi une variable de synthèse...).
Re: Réforme des conservatoires (parisiens)
Le fait qu'il n'y ait pas suffisamment de mixité sociale pose un problème notable. Pour faire vite : la ville subventionne les cours de musique des enfants dont les familles auraient pour beaucoup les moyens de leur faire prendre dans le privé.
Par ailleurs, les soucis rencontrés avec les abandons de cursus par les ados est quelque chose qui n'est pas anecdotique et le phénomène va clairement en s'aggravant. La recherche de solutions à ce niveau là me paraît aller dans le bon sens, tout comme celles consistant à faire découvrir différents instruments (qu'ils ne connaissent pas, pour la plupart) aux gamins débutants qui viennent pour la plupart s'inscrire en piano/guitare/batterie.
Je ne reviens pas sur le contenu très académique de l'enseignement dispensé dans l'immense majorité des classes, mais proposer des choses en plus, pourquoi pas en parallèle, à des ados qui sont peut-être moins dociles qu'autrefois et des parents moins autoritaires, ce n'est pas idiot.
On ne peut pas rester en matière d'éducation sur des vieilles recettes, car les gens changent, les générations changent, tout comme les environnements familiaux, etc. C'est difficile à expliquer aux gens qui ne sont pas dans l'enseignement ça, dont certains pensent qu'il faut faire comme on faisait il y a un siècle parce qu'alors cela fonctionnait. Les ingrédients ne sont plus les mêmes, on ne peut pas refaire les mêmes recettes.
Par ailleurs, les soucis rencontrés avec les abandons de cursus par les ados est quelque chose qui n'est pas anecdotique et le phénomène va clairement en s'aggravant. La recherche de solutions à ce niveau là me paraît aller dans le bon sens, tout comme celles consistant à faire découvrir différents instruments (qu'ils ne connaissent pas, pour la plupart) aux gamins débutants qui viennent pour la plupart s'inscrire en piano/guitare/batterie.
Je ne reviens pas sur le contenu très académique de l'enseignement dispensé dans l'immense majorité des classes, mais proposer des choses en plus, pourquoi pas en parallèle, à des ados qui sont peut-être moins dociles qu'autrefois et des parents moins autoritaires, ce n'est pas idiot.
On ne peut pas rester en matière d'éducation sur des vieilles recettes, car les gens changent, les générations changent, tout comme les environnements familiaux, etc. C'est difficile à expliquer aux gens qui ne sont pas dans l'enseignement ça, dont certains pensent qu'il faut faire comme on faisait il y a un siècle parce qu'alors cela fonctionnait. Les ingrédients ne sont plus les mêmes, on ne peut pas refaire les mêmes recettes.
La différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou. Salvador Dali.
Re: Réforme des conservatoires (parisiens)
nox a écrit :Y'a-t-il vraiment une réponse unique à cette question ?
Il y a certainement un peu de tout...des parents qui n'ont pas eu la chance d'étudier la musique et ne veulent pas en priver leurs enfants, des parents qui comme tu le dis ont une vision un peu élitiste, des parents qui considèrent qu'il faut faire du sport et de la musique et pour qui le piano/violon est juste la première idée qui passe par la tête...Peut être même des enfants qui font ça parce qu'ils l'ont demandé !

J'espère que ce cas n'est pas devenu anecdotique et que les enfants et leurs désirs restent le premier moteur.
Mais d'un autre coté, si les enfants ne faisaient que ce qu'ils "voulaient", comprendraient-ils spontanément qu'il faut apprendre à lire et à compter par exemple?
C'est peut etre pour cela que l'on a instauré et maintenu la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans...
Mais cela elargit d'un coup le débat...

Re: Réforme des conservatoires (parisiens)
Gracou a écrit :Le fait qu'il n'y ait pas suffisamment de mixité sociale pose un problème notable. Pour faire vite : la ville subventionne les cours de musique des enfants dont les familles auraient pour beaucoup les moyens de leur faire prendre dans le privé.
C'est déjà pris en charge en grande partie à mon avis par le fait que les familles aisées paient 7 à 8 fois plus cher l'inscription (510 euros au lieu de 70). Même si cela n'empeche pas le tout d'être "déficitaire", une certaine justice sur les tarifs est quand même appliquée.
Par ailleurs, les soucis rencontrés avec les abandons de cursus par les ados est quelque chose qui n'est pas anecdotique et le phénomène va clairement en s'aggravant. La recherche de solutions à ce niveau là me paraît aller dans le bon sens, tout comme celles consistant à faire découvrir différents instruments (qu'ils ne connaissent pas, pour la plupart) aux gamins débutants qui viennent pour la plupart s'inscrire en piano/guitare/batterie.
Dans toute filière "élitiste" (au sens on selectionne non au départ sur des critères foireux mais au cours de la scolarité), il y a des "abandons". Le problème effectivement c'est qu'après c'est un no man's land, rien n'est prévu pour ceux qui veulent continuer mais ne peuvent pas devenir pro. Mais est ce aux conservatoires que cette mission doit etre déléguée?
Je ne reviens pas sur le contenu très académique de l'enseignement dispensé dans l'immense majorité des classes, mais proposer des choses en plus, pourquoi pas en parallèle, à des ados qui sont peut-être moins dociles qu'autrefois et des parents moins autoritaires, ce n'est pas idiot.
A experimenter, mais ce ne sera plus des conservatoires académiques, par définition.
Au passage on vient de "prouver", par études scientifiques et IRM sur des enfants à l'appui, que la méthode syllabique traditionnelle (au sens depuis des décennies) est meilleure que la méthode globale pour la lecture, contrairement à toutes les dernières réformes que l'education nationale a imposé ou tenté d'imposer.
Attention à la science infuse, remettre en cause l''académisme des conservatoires sans savoir par quoi le remplacer à coup sur est risqué.
On ne peut pas rester en matière d'éducation sur des vieilles recettes, car les gens changent, les générations changent, tout comme les environnements familiaux, etc. C'est difficile à expliquer aux gens qui ne sont pas dans l'enseignement ça, dont certains pensent qu'il faut faire comme on faisait il y a un siècle parce qu'alors cela fonctionnait. Les ingrédients ne sont plus les mêmes, on ne peut pas refaire les mêmes recettes.Le cerveau humain en change pas en quelques générations. Il faut etre ouvert, mais exigeant en termes de resultats quand on veut modifier les méthodes.
D'ailleurs, rien que sur la définition de "résultats", il y aurait tout un débat. Qu'on relie facilement à la place que tient la musique classique dans notre scociété.
Re: Réforme des conservatoires (parisiens)
+2, alors, Wandarnok ?
Mais continuons à enseigner avec les vieilles recettes, ça fonctionne bien comme ça, ça me garantit à vie un travail des rattrapage des adultes.
Mais continuons à enseigner avec les vieilles recettes, ça fonctionne bien comme ça, ça me garantit à vie un travail des rattrapage des adultes.

“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: Réforme des conservatoires (parisiens)
Qu'on se dise qu'il ne faut pas faire n'importe quoi, qu'il ne faut pas tout remettre en question, notamment ce qui marche, que le changement pour le changement (c'est maintenant
) cela ne vaut rien, je suis bien d'accord. Cela dit, faire le constat que certaines choses ne fonctionnent pas ou pas assez bien, que même parfois cela empire et au final ne rien faire, ce n'est pas une solution non plus.

La différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou. Salvador Dali.