Vos derniers concerts...

[Virgule]

Je ne sais pas comment mettre un lien directement vers un message spécifique mais vous trouverez facilement:
Lucas Debargue en concerto (Liszt #2) à Toronto il y a quelques jours, avec le TSO et Andrey Boreyko:
viewtopic.php?f=8&t=16477&start=560

[flâneuse]

Il y a un mois environ le pianiste Ferenc VIZI a subjugué les spectateurs du conservatoire de REIMS. J'ai admiré son aptitude à faire chanter le piano dans un répertoire romantique ou au-delà. J'ai le sentiment que ce pianiste ( tout comme d'autres pianistes ayant le même profil : Etranger venu terminer ses études en France) mériterait d'être plus connu.

[pianojar]

Maurizio Pollini qui était annoncé incertain a joué vendredi soir à la philharmonie
Et bien du haut de ses 75 printemps il a littéralement emballé la salle avec un programme impressionnant

Frédéric Chopin
Deux Nocturnes op. 27
Ballade n° 3 en la bémol majeur op. 47
Ballade n° 4 en fa mineur op. 52
Berceuse op. 57
Scherzo n° 1 op. 20
Entracte
Claude Debussy
Préludes (Livre II)

Un jeu très sobre (l'héritage de Michelangelli ?) avec aucune virtuosité gratuite. Une économie de moyens et de gestes même dans les passages les plus virtuoses. Bien sûr si on compare sa 4ème ballade à celle de Lucas Debargue par exemple, il n'y a pas les mêmes fulugurances, il livre une approche beaucoup plus "classique" mais très convaincante.
Etant moins familier du cahier entier de Debussy, j'ai été assez subjugué par l'étendue de la palette sonore et l'atmosphère créée dans chacun des ces préludes avec la pyrotechni(qu)e de Feux d'artifices

Et puis pour quelqu'un qui ne donne pas trop de bis et soi-disant fatigué nous eûmes quand même
- La cathédrale engloutie
- 4ème scherzo Chopin
- 1ère ballade de Chopin
Rien que celà !
Soit presque 2 heures de musique au total !!

Magnifique concert
De mémoire il est prévu dans le programme 2017/2018 donc si vous avez l'occasion ne manquez pas d'aller l'écouter

[pianojar]

viewtopic.php?f=1&t=18518

[pianojar]

Je me permet de recopier ici le lien signalé pae Scaramouche75
http://www.altamusica.com/concerts/docu ... erRef=5751
car comme elle le dit si bien "tout est dit"
Une soirée superbe comme souvent à la philharmonie
Dépêchez vous car nombre de concerts affichent déjà presque complets pour la saison prochaine

[jean-séb]

Il y a maintenant chaque année à Paris un moment rare en juin où le mélomane avide de partitions peu entendues peut se réjouir de faire des découvertes formidables dans un lieu lui-même très propice à ces excursions hors des sentiers battus.
Le lieu, c'est le Théâtre des Bouffes du Nord, endroit atypique qui pourrait paraître destroy mais qui, dans son état de semi-ruine dégage une poésie immense et possède deux atouts merveilleux pour la musique de chambre : la proximité avec les artistes et une acoustique excellente. On peut lui ajouter d'autres qualités : le rouge pompéien passé du fond de scène en partie délabré donne de la chaleur à ces décombres qui pourraient autrement sembler sinistres, les prix sont abordables, et dans cet endroit un peu spécial de Paris où se croisent de multiples communautés arabes, noires, tamoules, sans compter le trafic sans vergogne en plein air de cigarettes et de drogue, eh bien dans cet endroit donc, la communauté mélomane vient non endimanchée, sans snobisme, avec une simplicité qu'on ressent dès qu'on s’assoit sur les bancs peu confortables qui entourent le plateau ; on parle facilement avec ses voisins, lesquels sont souvent des abonnés.
L'organisateur du festival magique de juin dont je parle, c'est le Palazzetto Bru Zane qui s'est déjà fait connaître par ses nombreuses exhumations d’œuvres oubliées du répertoire romantique, dont les CD sont souvent présentés dans d'admirables livrets, avec une jolie couverture, une belle iconographie, et de copieuses pages de texte (ces beaux livres-CD ne tiennent pas dans une CDthèque normale, mais ça c'est une autre affaire).
J'ai pris plusieurs concerts de la série, y compris certains qui se tiennent ailleurs qu'au Bouffes du Nord, comme la Reine de Chypre d'Halévy la semaine dernière au TCE ou le Timbre d'Argent de Saint-Saëns, ce soir à l'Opéra-Comique, mais le concert d'hier soir, consacré à la musique de chambre de Fernand de la Tombelle et de Fauré, était une pure merveille et peut intéresser les pianistes.
C'était en effet l'occasion quasi unique d'entendre Fernand de la Tombelle, que je ne connaissais que de nom pour avoir quelques partitions de piano (pas les plus représentatives) et d'orgue qui m'avaient seulement laissé pressentir un musicien sérieux.
Au programme d'hier
http://parisfestival.bru-zane.com/event/belle-epoque/
deux œuvres de la Tombelle.
D'abord la très belle Fantaisie pour piano et orchestre, op.26, dans la version pour piano et quintette à cordes réduite par l'aueur, une œuvre très bien écrite, avec beaucoup de flamme dans le premier mouvement et le finale, et un adagio central poignant. Une magnifique découverte que j'ai hâte de retrouver en CD. La partie de piano semble assez redoutable, mais sous les doigts de Jean-Frédéric Neuburger, cela coule facilement, dans une belle profusion d'arpèges.
Ensuite, le pianiste nous a donné quelques pièces pour piano seul extraites de Des après-midis sous les arbres. Ce genre de recueil de pièces, destiné aux amateurs, est tout à fait exquis et dans le style de nombreux recueils de la même époque de Dubois (qui fut un des professeurs de la Tombelle), Pierné, Pessard, Godard, Hillemacher, et tant d'autres au tournant du siècle. Pas de virtuosité inaccessible à l'amateur mais une écriture souvent pittoresque et toujours de bon goût. Neuberger les a jouées avec beaucoup de sensibilité.
On ne présente plus le 2e Quintette pour cordes et piano en ut mineur, op.115, de Fauré, une œuvre forte et inspirée d'un musicien en fin de vie et atteint de surdité. Le deuxième mouvement, un scherzo très fluide et aux allures de mouvement perpétuel fut redonné en bis.
Pour en savoir un peu plus sur Fernand de la Tombelle, dont vient de sortir un CD de mélodies plutôt bien reçu :
http://www.musimem.com/tombelle.htm
https://www.francemusique.fr/musique-cl ... arte-34003
http://www.telerama.fr/sortir/connaisse ... 159188.php
https://www.youtube.com/watch?v=eSeSO3fXdPE
https://www.youtube.com/watch?v=foznZ_cDgbg
https://www.youtube.com/watch?v=xikKlYHlFU4
https://www.youtube.com/watch?v=1sabI7AuK7I

[Lee]

Merci beaucoup, Jean-Séb !

[Tatafanfan]

Merci beaucoup, Jean-Séb !

Je plussoie et merci encore pour toutes ces découvertes !
On ne verra jamais le bout de la musique......

[jean-séb]

EN matière de programme rarement donné, le concert d'hier soir dans le cadre du festival Palazzetto Bru Zane gagne le pompon (en attendant celui de ce soir, très original aussi). Jugez-plutôt :

Philippe Bianconi a joué en bis Golliwog's cake-walk tiré de Children's Corner de Debussy et Sarabande de Mel Bonis.
Pianojar nous a récemment signalé un concert de Ph. Bianconi récemment diffusé sur France-Musique :
viewtopic.php?f=8&t=16164&p=313084&hili ... ni#p313084
https://www.francemusique.fr/emissions/ ... lyon-34270
https://www.francemusique.fr/personne/philippe-bianconi
C'était un programme Beethoven, Schumann, Liszt, bien différent de celui d'hier soir, centré autour de Saint-Saëns. Katy notait qu'elle avait « trouvé son jeu très dur et sec, et sans grande poésie. Son carnaval est particulièrement raide.» et 'rachmaninoff' nuançait : « on sent qu'il recherche un minimum de sentimentalisme et d'effets, mais c'est vrai que l'équilibre qu'il arrive à atteindre à certains moments a vite tendance à tendre vers une certaine froideur à d'autres endroits... Le piano sur lequel il joue n'est pas très coloré, forcément ça n'aide pas. Un peu terne tout ça ! »
Eh bien, rien de tout cela hier soir, même si une caractéristique peut-être du jeu de Bianconi est une force virile mêlée à la plus exquise délicatesse, avec donc de forts contrastes très maîtrisés mais très justifiés, qui allaient extrêmement bien au programme d'hier donc la plupart des pièces étaient, il est vrai, plus brillantes et souvent virtuoses que profondes (à l'exception de la Marche funèbre d'Alkan et des deux belles pièces de Mel Bonis). Le fait d'être en concert, à moins de dix mètres de l'artiste, avec un excellent piano et une très belle acoustique achevait de combler les auditeurs.

[Christof]

C'était samedi 24 octobre, en soirée, concert en plein air au parc floral de Vincennes.
J'adore les concerts en plein air, quand on peut voir le jour se coucher.
Comme d'hab, vous aurez compris que c'est du jazz. Concert génial, du seul octet au monde qui en fait comprend 9 musiciens: le "Andy Emler Megaoctet".Le jazz le plus beau, car le plus libre. Mélange d'écriture et d'improvisation complète. Ce groupe de musiciens, réunis autour d’Andy Emler pourrait se préoccuper de virtuosité... elle préfère amuser et s’amuser avec le plus grand sérieux, venant enrichir le langage de ce qu’Andy a qualifié de "musique européenne vivante de début de siècle".

Andy EMLER : piano
Laurent BLONDIAU : trompette, bugle
Laurent DEHORS : saxophones
Guillaume ORTI : saxophone, voix
Philippe SELLAM : saxophone
François THUILLIER : tuba
Claude TCHAMITCHIAN : contrebasse
Eric ECHAMPARD : batterie
François VERLY : marimba, percussions





Ecouter le concert

Et puis il faut que je vous raconte, les choses incroyables qui arrivent dans la vie. Depuis quelques jours, je ne sais pourquoi, je pensais à une amie, Ida, avec qui j'ai fait de la musique, il y a de cela trente ans. A l'époque, on avait un trio, qui s'appelait "Le trio chic". Ida était à la flute, Anne à la contrebasse, et bibi au piano. Andy Emler était notre prof, pour notre groupe. On jouait souvent à Paris. Ida est norvégienne. Elle est retournée ensuite vivre en Norvège et, la vie faisant, on s'est perdus de vue. A l'époque, il n'y avait pas internet, pas les téléphones portables...

A la fin du concert, je vais voir Andy (je ne l'avais pas vu depuis des lustres et des lustres), je lui reparle de l'école de jazz.... mais il n'avait pas l'air de trop se rappeler de moi et puis comme il y avait beaucoup de monde pour le voir je n'insiste pas, d'autant plus que deux femmes commencèrent à lui parler, et ils se connaissaient bien car ils se sont fait des bises chaleureuses. Je ne pouvais les voir, elles étaient de dos. Ils discutent un peu puis elles s'en vont. Et je ne sais pourquoi, je reparle à Andy et les premiers mots qui me sont venus alors ont été : tu te rappelles d'Ida ?
- Ida ? Mais elle est juste là. Et il me montre du doigt une des femmes qui venait de lui parler et qui s'en allait.
J'ai couru la rattraper... Ida, Ida. C'est fou ça, car le jour où j'ai repensé à elle, c'était vendredi, juste le jour où elle venait d'arriver à Paris. Elle ne m'a pas reconnu immédiatement (peut-être à cause du chapeau) mais à tout de suite reconnu Edwige. Du coup, elle habite maintenant chez-nous pour son passage à Paris. On lui laisse l'appart pendant qu'on sera en vacances (on part tout à l'heure).
Voilà, voilà... Tout ça est un peu personnel... mais je pense que ça vaut le coup d'en parler. Des instants magiques, qui ont dû arriver à tous. Les moments dont on se rappelle toujours.
Je ne sais plus qui a dit : il n'y a pas de hasard, seulement des rendez-vous (Paul Eluard ?). Ces trente ans, c'était hier. Comme si c'était si naturel de se retrouver.
Qui sait, on va peut-être refaire de la musique ensemble car Ida envisage de revenir souvent à Paris, voire y passer un bon moment.

Ida jouera le 30 juin, de 20h à 21 h au Bab Ilo, 9 rue du Baigneur, 75018 Paris (c'est à Montmartre)
C'est en quartet, avec Jobic Le masson au piano, Aldrige Hansberry à la batterie et Fred Marty à la contrebasse

[jean-séb]

C'était samedi 24 octobre, en soirée, concert en plein air au parc floral de Vincennes.

Euh, tu es sûr ?

[Christof]

C'était samedi 24 octobre, en soirée, concert en plein air au parc floral de Vincennes.

Euh, tu es sûr ?

Non, bien sûr, 24 juin... Mon dieu, où ai-je la tête ????

[Lee]

Juin et Octobre sont les plus beaux des saisons de Tchaikovsky, c'est normal que tu les confonds !

[Christof]

Juin et Octobre sont les plus beaux des saisons de Tchaikovsky, c'est normal que tu les confonds !

Ma préférée, je crois, est Juin. Mais cela se discute

[pianojar]

EPOUSTOUFLANT

[pochette]

EPOUSTOUFLANT

pianojar, ????

[pianojar]

Rarement un intitulé de concert a porté aussi bien son nom
https://www.panda-ticket.com/fr/product ... n-et-genie
PASSION ET GENIE
Lorsque certains me demandent comment je fais pour aller voir le même artiste 7 fois en moins de 2 ans........... pour ceux qui étaient là hier soir la réponse est évidente
On a rarement dans une vie la possibilité d'assister à la naissance et l'évolution de ce qui deviendra légendaire alors lorsque cette possibilité se présente à vous...... c'est moi qui ne comprend pas comment on peut paser à côté de cette expérience hors du commun

[pochette]

!!!
je sais qu'il est difficile de trouver des mots quand qqch te plait énormément... mais pitié, plus de détails!

[pianojar]

Je ne peux pas commenter un tel concert au niveau du détail de l'éxécution (peut-être que les personnes du forum présentes le voudront ou le pourront..)
Celà va au-delà des mots et des détails
Pour la sonate de Szymanowsky qui me paraissait être une oeuvre plutôt bizarre à programmer dans un tel concert, tout s'éclaire
Lucas s'approprie l'oeuvre, l'ingère, la digère et nous la restitue dans toute sa force et sa splendeur
C'est un REVELATEUR, c'est juste ahurissant ce qu'il a fait de cette oeuvre. Il a réussi à rendre limpide et nécessaire ce qui à priori pouvait paraître totalement abscons.
Il manque un mot dans le titre du programme : PASSION - GENIE &............... SINCERITE
Il n'utilise pas la musique, il lui rend justice
Le precipitando du final de la sonate avec la fugue qui lui succède nous ont ouvert les portes sur un "ailleurs"
Cet "ailleurs" ou Lucas se situe et qu'il arrive à nous faire entrevoir...
Il faut noter son extrême générosité et disponibilité pour le public avec un programme déjà très dense et pourtant 4 bis
2 oeuvres magnifiques de Milosz Magin, la polonaise heroique de Chopin et un peu de jazz pour terminer

[pochette]

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