Trifonov a la Philharmonie

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Doubidoudom
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Trifonov a la Philharmonie

Message par Doubidoudom »

Entracte après notre 3ème de Rachmaninov éblouissant. Je crois que je l'ai rarement entendu comme ça. En plus, assis au troisième rang, j'ai le piano dans les oreilles, c'est juste magnifique. La suite a plus tard car ça recommence..
Je suis aveugle mais on trouve toujours plus malheureux: j'aurais pu être noir. Ray Charles
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Moderato Cantabile
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Re: Trifonov a la Philharmonie

Message par Moderato Cantabile »

Sympa de nous faire signe pendant le concert , Dom !!
Faudra que tu nous racontes ça ce w.e. !!! :D
Cela m'intéresse beaucoup !!!! :roll:
"Il faut que cela soit si gai , si gai , que l'on ait envie de fondre en larmes ."
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Doubidoudom
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Re: Trifonov a la Philharmonie

Message par Doubidoudom »

Et voilà, de retour à la maison, les oreilles pleines. Ce fut un grand moment. Déjà son installation au piano, 10-15 secondes de concentration, on sent un recueillement très profond. Puis j'ai cru qu'il allait être très serein, le début était très très beau et il était impassible. Et quand on est près, même dans une salle qui sonne bien comme la philharmonie, on entend quand même pas la même chose que de loin. Il a un jeu d'une subtilité incroyable. J'avais le nez sur ses pieds et j'ai pu suivre aussi son jeu de pédale. Notamment la sourdine qu'il utilise pas mal (enfin plus souvent que je ne l'aurais pensé). parfois juste sur une note ou deux en passant.
Par contre quand il s'agite trop j'ai du mal à regarder, je me concentrais sur l'orchestre. Mais ce qui sortait du piano était magique. il s'est même permis un bon (petit) nombre de fausses notes, emporté par l'enthousiasme.
Ce qui est aussi hallucinant c'est de voir comment le chef et lui se suivent. Il y a quand même beaucoup de passage rythmiquement compliqués dans ce concerto, sans compter les rubatos, respirations et j'en passe. Et tout ça navigue sans soucis, se chevauche, se rattrape dans une musicalité prodigieuse. On sent aussi cette communion musicale entre eux, il y a quelque chose de presque palpable.
Je suis nettement plus enthousiaste que lorsque je l'avais écouté au théâtre des Champs Élysées l'an dernier, sur du Liszt (variations sur un thème de Paganini) où je n'avais pas du tout accroché (mais barcarola avait été enthousiamée, comme quoi!).
Avant il y avait le prélude à l'après-midi d'un faune, que je découvrais: une suspension du temps; on part dans des univers de nuages. je crois que sur CD je n'aurais pas accroché mais la présence des musiciens change tout. Je n'ai pas compté les violons innombrables (pour donner une idée il y avait 8 contrebasses, Kât se serait pâmée !), 2 harpes, 4 cors, une flûte évidemment. J'ai l'impression d'ailleurs qu'il jouait sur une flûte en bois (enfin non je suis sûr !). Un son à tomber par terre (heureusement j'étais assis).
Et en deuxième partie la première de Malher, grande découverte pour moi aussi. Le chef Gergiev y est pour beaucoup c'est sûr. Encore une fois quelque chose que je n'aurais probablement pas apprécié sur disque.
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