Daniil Trifonov à Bruxelles

[cecil]

Salut à tous,

J'ai posté un petit compte rendu du concert de mercredi dernier sur la page d'accueil de Pianomajeur.

Je serais très heureux d'accueillir vos réactions, que vous ayez ou non déjà assisté à un concert de ce jeune phénomène.

Cécil

[jean-séb]

À lire sur :
http://www.pianomajeur.net/
un endroit peu fréquenté !
Voir aussi :
viewtopic.php?p=279221#p279221

[Barcarola]

Je partage bien tes commentaires sur Trifonov.
Je l'ai vu au Théâtre des champs Élysées en février, presque le même programme et sa finesse, son élégance interprétative et le spectre des ses sonorité ont été les choses qui m.ont percuté le plus.

Le programme magnifique, suivi par trois bis généreux dont le prélude pour main gauche de Scriabin et le variation de List sur thème de Paganini,
Un vrai feu d.artifice.

Excellent jeune talent !

[Pierre Salich]

Je partage bien tes commentaires sur Trifonov.
Je l'ai vu au Théâtre des champs Élysées en février, presque le même programme et sa finesse, son élégance interprétative et le spectre des ses sonorité ont été les choses qui m.ont percuté le plus.

Le programme magnifique, suivi par trois bis généreux dont le prélude pour main gauche de Scriabin et le variation de List sur thème de Paganini,
Un vrai feu d.artifice.

Excellent jeune talent !

C'est dôle, j'ai assisté à ce même concert, et il ne m'a pas du tout fait la même impression. Globalement, on sent bien sûr l'étendue prodigieuse des moyens digitaux du bonhomme. Effectivement, le spectre des sonorités et des touchers qu'il utilise est assez saisissant. Mais souvent ça ne m'a pas semblé utilisé à bon escient, ou plutôt, pas avec quelque escient que ce soit, comme s'il faisait des effets pour faire des effets, sans qu'on à l'oreille on comprenne pourquoi tel effet vient à tel moment de la partition - alors même que les effets utilisés sont intenses : rubatos très marqués, pianissimi, grosses variations de toucher... Bref, j'ai eu une impression de décousu, particulièrement dans la sonate de Rachmaninov. Le plus réussi était sans doute les Brahms-Paganini, mais le reste m'a laissé assez indifférent. Le contraste avec le concert renversant de Berezovsky, deux ou trois semaines avant dans la même salle, était rude.

[Lee]

Un article de(du?) New Yorker sur Trifonov :
http://www.newyorker.com/magazine/2017/ ... l_facebook

Trifonov dispatches all of it with stupefying effortlessness, in the process transforming this ostensibly bravura music into something elegant and rarefied, almost French.

[Virgule]

Un article de(du?) New Yorker sur Trifonov :
http://www.newyorker.com/magazine/2017/ ... l_facebook

Merci Lee. J'avais regardé très précisément ce concert, en direct, diffusé sur internet depuis Carnegie Hall par Medici.tv le 7 décembre dernier. En lisant Alex Ross, je n'avais pas remarqué la date du concert qu'il 'critiquait' mais en lisant son texte cela me rappelait tellement ce que j'avais vu et entendu que je suis allée vérifier sur Medici et oui, c'est bien ce concert--et j'avoue que j'ai ressenti pas mal la même chose que Mr. Ross… et que j'avais été déçue. Cela m'inquiète car je pense que Trifonov offrira le même programme en récital à Toronto, fin mars 2017, récital pour lequel j'ai des billets .

Pour ceux que ça intéresse et qui voudraient se faire leur propre idée, ce récital du 7 décembre est toujours disponible en replay sur le site de Medici: http://fr.medici.tv/#!/daniil-trifonov- ... stravinsky

[Pierre Salich]

Quelques écoutes d'autres prestations de Trifonov sur youtube me confortent pour l'instant dans mon impression.

Comme je l'ai lu chez un critique (dont on me pardonnera d'avoir oublié le nom) qui faisait part de sa déception à la suite d'un concert du jeune Russe, "on lui a tellement répété qu'il est le génie de sa génération qu'il semble se croire obligé de constamment nous en administrer la preuve". Et c'est assez déroutant : il y a quelques passages sublimes sous ses doigts, mais ça dure rarement plus de quelques mesures. Et puis on perd le fil et on l'entend s'évertuer à sculpter tous les sons possibles et imaginables avec le piano : c'est très impressionnant, mais souvent le lien avec la partition se perd. On n'entend plus que le pianiste à la place du morceau.

Pourtant le bonhomme suscite de nombreuses réactions admiratives et enthousiastes. Peut-être qu'il faut que je persévère ou que je me débouche les oreilles. Mais dans cette génération, je péfère mille fois Geniusas, dont le son est moins rutilant mais qui quasiment à chaque fois me captive dès les premières mesures.