Lucas Debargue

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pianojar
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Re: Lucas Debargue

Message par pianojar »

En provenance d'Allemagne une drôle de cuisine :)
https://www.youtube.com/watch?v=wA7jjN5NaIQ
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katy
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Re: Lucas Debargue

Message par katy »

Virgule a écrit :
katy a écrit :Au fait Virgule qu'est-ce que tu deviens ?
A suivre, mais pour vous titiller, j'ajoute que nous avons eu le plaisir d'échanger personnellement avec Lucas, à trois, après le concert et une fois que tout le monde était parti. En français donc.
Cool, j'imagine que c'était ton rêve... moi je ne vais quasiment jamais voir les artistes... je considère que les artistes que j'aime ne sont pas de ce monde... Ils ont sur le mont Olympe et c'est très bien comme ça :lol:
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pianomineur
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Re: Lucas Debargue

Message par pianomineur »

je ne connaissais pas, je n'ai pas les compétences pour juger de ces interprétations mais son parcours est à lui seul intéressant
Virgule
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Re: Lucas Debargue

Message par Virgule »

katy a écrit :Cool, j'imagine que c'était ton rêve... moi je ne vais quasiment jamais voir les artistes... je considère que les artistes que j'aime ne sont pas de ce monde... Ils ont sur le mont Olympe et c'est très bien comme ça :lol:
Mon rêve, je ne sais pas. Mon rêve serait plutôt de passer un bon moment avec lui, autour d'un dîner par exemple, pour avoir le temps de vraiment échanger, parce qu'en quelques minutes les questions ne me viennent pas, je ne sais qu'écouter (ce qui n'est déjà pas mal).

Pour moi tu vois, les artistes ne sont pas des dieux, je les veux surtout très humains et quand je les aborde (rarement), ils se révèlent invariablement tels--et aussi vraiment simples et gentils. Mais je n'avais pas l'habitude d'aller voir les artistes après concert, tout simplement parce que je ne voyais pas ce que je pouvais leur dire à part le banal 'j'ai bien aimé votre concert'. C'est en fait 'depuis Lucas' que ça m'intéresse, et pas seulement avec lui. J'ai abordé brièvement Charles Richard-Hamelin et David Fray à l'automne 2015 mais aussi, plus longuement Jean-Guihen Queyras, Bertrand Chamayou… on dirait que maintenant je trouve des choses à leur dire !

Bon alors pour le compte-rendu. J'ai passé des heures à essayer de mettre en forme mes notes et mes souvenirs. Ça donne des textes trop longs. En plus je suis un peu mal à l'aise de tout raconter. Je ne suis plus vraiment anonyme pour lui maintenant. Il ne viendra sûrement pas me lire ici mais quelqu'un de ses proches pourrait le faire. Il n'y a rien de compromettant mais quand même. Je peux dire au moins ceci: nous avons passé environ 15 minutes avec lui après la séance de signature, une fois tout le monde parti. C'est essentiellement lui qui a parlé et essentiellement de musique. C'était passionnant, même si je ne suis pas toujours d'accord avec ses déclarations à l'emporte-pièce.

Je vous mets mon compte-rendu du concert, pour le reste on verra plus tard. C'est déjà beaucoup trop long mais il me faudrait encore une semaine pour le raccourcir… et je n'ai plus le temps. Pardonnez-moi, je suis verbeuse :oops:.
Virgule
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Re: Lucas Debargue

Message par Virgule »

Washington, D.C. 12 novembre 2016, 14h, auditorium de la University of the District of Columbia. La salle est d'apparence modeste et pas très grande, un peu plus de 600 places au parterre (plus 300 au balcon, qui est fermé), mais révélera de belles qualités acoustiques. Une bonne centaine de places sont inoccupées. Nous sommes au 4e rang, un peu trop près de la scène et un peu trop à droite pour le son. Le piano n'a pas l'air jeune, c'est un Steinway New York dont la sonorité très brillante ne m'enchante pas beaucoup. Pas de médiums riches et sombres à attendre dans Medtner, donc.

Après la présentation de l'organisatrice, on attend Lucas, qui se fait effectivement attendre. Il entre finalement d'un pas assuré (quel contraste avec Toronto en avril dernier !), visage souriant, amusé je dirais, comme s'il venait juste de rire d'une plaisanterie (il jette d'ailleurs un oeil moqueur vers la coulisse en entrant). Pourtant, Lucas nous dira ensuite qu'il ne se sentait pas bien avant le concert, qu'il se sentait surtout endormi. Il salue simplement, s'assied et, comme à son habitude, attend le silence, se concentre… mais nettement moins longtemps qu'à Toronto ou à Moscou. Evidemment, on a eu droit à une sonnerie de cellulaire juste à ce moment.

Il entre dans Scarlatti (K.132) avec une sorte d'assurance tranquille et en donne une interprétation qui est sans doute la meilleure que j'aie personnellement entendue de lui. Pianissimos magiques, sonorité magnifique et transparente. Un diamant. Et quand c'est fini, absolument personne n'applaudit. Personne, le silence total, un silence dense, immobile, pendant de longues secondes. Les gens n'ont pas regardé le programme ? Attendaient encore du Scarlatti ? Peut-être. Mais si j'ai été étonnée, moi non plus je n'avais pas envie d'applaudir, de briser l'élan, la magie, car Lucas était déjà bien dans la musique. Lui-même ne semble pas du tout surpris. Il reste concentré, dans l'attente, sans faire aucun geste pour signaler que c'est fini, mais sans se presser. Puis aborde la 4ème ballade de Chopin comme si elle suivait tout naturellement. Il avait dit la veille, en conversation au Conservatoire, que pour lui il y a un lien entre ces deux pièces, qu'elles s'enchaînent très bien, que ça 'coule' de l'une à l'autre (en anglais il disait quelque chose du genre 'Scarlatti flows easily into Chopin'), et nous en avait fait la démonstration au piano. Et c'est vrai que la transition se fait sans heurt, que c'est cohérent.

Comment était cette ballade ? J'ai déjà écrit que je n'ai pas beaucoup accroché à son interprétation sur son premier cd, je trouve qu'elle se traîne un peu. Ce n'est pas le cas aujourd'hui, ça avance bien. J'aime mieux son interprétation cette fois-ci, mais je dois reconnaître qu'il ne déclassera pas Zimerman pour moi. Physiquement, il est très investi, très expressif, presque comme au Tchaikovsky. Applaudissements qui me paraissent peu chaleureux, malgré une belle qualité d'écoute. Lucas salue, sort de scène quelques secondes, revient toujours souriant et apparemment confiant.

Il attaque un Gaspard très différent de ce que j'ai entendu de lui jusque-là. J'y entends même des choses que je n'ai jamais entendues. J'ignore s'il souligne différemment ou se trompe (car il y aura pas mal de 'pains' aussi aujourd'hui, surtout en première partie). Jeu investi, très physique et affirmé, où je ne retrouve pas la magie des pianissimos mais où on sent qu'il sait où il va et y met toute son âme. Je ressens une sorte de rage dans son jeu, c'est presque sauvage et un peu désordonné (c'est évidemment juste mon impression). Il dessine un Scarbo tout autre que celui de Moscou, qui apparaissait soudainement et disparaissait aussitôt dans d'incroyables diminuendos. À Moscou j'entendais un Scarbo espiègle; rien d'espiègle ici. J'entends plus un Scarbo méchant, qui veut faire peur, veut être terrifiant. Ça ne me déplait pas, c'est intéressant, mais je n'ai pas ces frissons qu'il me donnait dans son interprétation à Moscou ou à Toronto. Lucas nous dira ensuite qu'il est très content de son Scarbo, qu'il pense l'avoir très bien réussi. Applaudissements encore une fois 'standards', sans grande chaleur.

Pause. Une auditrice russe (enfin, de la diaspora russe, très bien représentée dans la salle) avec qui je parle s'inquiète de la réaction plutôt tiède du public, elle a peur qu'on ne rappelle pas Lucas. Mais on est chez les anglo-saxons ici, pas en Russie ;). Je lui dis que Medtner suscitera sûrement un rappel.

Réflexion sur cette première partie: Lucas ne joue pas des morceaux 'bien appris' construits une fois pour toutes puis restitués en concert en les jouant de son mieux. Il recrée en partie son interprétation et la colore en fonction de son état d'âme du moment et des pièces qui précèdent. La veille au Conservatoire il avait indiqué que lorsqu'il aborde une pièce qu'il a déjà beaucoup jouée, il se concentre sur un passage particulier (il ne précise pas) et tout le reste doit y être connecté pour former un tout unifié (pas très bien compris ce qu'il voulait dire mais a aussi dit qu'une pièce évolue en arrière-plan au fil du temps). En tout cas, il ne faut pas aller l'entendre en pensant qu'il va jouer tel morceau comme on le connaît déjà. Ça peut être un peu déstabilisant, quand on est très attaché à son interprétation antérieure, mais c'est une approche qui garantit sa spontanéité et son évolution.

Après la pause, Medtner. C'est pour Medtner que je suis venue. Je rêvais de l'entendre le jouer live. Et ce fut définitivement le sommet du concert, pour moi, pour mon conjoint et pour le public. Ayant écouté sa prestation du concours au moins 200 fois depuis juillet 2015, j'en connais chaque note, chaque nuance. La version cd est différente, j'ai dû l'apprivoiser mais elle est convaincante. Celle du concert était aussi un peu différente mais tout aussi convaincante. Sa principale faiblesse était… le piano, trop clair, trop brillant pour cette musique. J'ai trouvé un peu moins de poésie dans le premier mouvement, moins de temps suspendu entre les notes (qui provoque cette très brève attente qui crée la tension), et comme une urgence d'avancer, comme une poussée intérieure et une presqu'envie de perdre le contrôle (due à son état d'âme de ce jour-là ? mais on s'entend que c'est juste mon ressenti personnel) - tout ça dans le premier mouvement, après ça a changé. C'est peut-être juste moi qui ai mis du temps à me libérer de la version que je connais si bien.

La suite sera époustouflante. L'élan ne l'abandonnera jamais, le fil sera continu du début à la fin, la structure toujours transparente. On entend son chant intérieur, il raconte cette musique et nous emporte, on la comprend, c'est magnifique. Mon conjoint est enthousiaste, admire la construction très complexe rendue si évidente (lui n'a pas entendu cette sonate plus de 2 ou 3 fois). Et enfin le public répond ! Applaudissements nourris et nombreux bravos (dont les miens), il a convaincu dans Medtner (ce qui n'est pas peu dire car c'est une sonate difficile d'accès) ! Après, Lucas nous dira être particulièrement content de son Medtner, même avant son Scarbo.

Nous aurons droit à un seul rappel, la 1ère Gymnopédie de Satie. Très réussie, pleine de poésie et de sonorités superbes, on retrouve le Lucas du Scarlatti du début. Il la joue très lentement et je me dis que l'effet de cette lenteur est très différent en personne que sur live enregistré. Il passe quelque chose dans ces langueurs qui ne passe que si on est sur place. Ça fait partie de la magie Debargue.
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pianomineur
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Re: Lucas Debargue

Message par pianomineur »

merci pour ce témoignage
ça doit pas être évident de susciter autant d'attente. D'autant qu'on attend pas une prouesse technique mais bien une prouesse musicale ce qui est finalement plus difficile. Mais c'est peut-être aussi ça son talent, cette capacité à susciter des émotions
pianojar
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Re: Lucas Debargue

Message par pianojar »

Oui merci beaucoup pour ton témoignage très intéressant. On a un peu l'impression d'avoir pu participer à ce moment magique qu'est un concert de Lucas
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katy
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Re: Lucas Debargue

Message par katy »

Quel beau compte-rendu, et cela me semble bien plus objectif et juste que tout ce que l'on a pu lire sur le net ces derniers temps... Quelques petits signes de fatigue apparemment, mais combien de temps va-t-il tenir à ce rythme ? Est-il vraiment fait pour durer, on peut se le demander.
Je dois dire que pour ma part je n'ai pas spécialement envie de rencontrer Lucas, bizarrement. Car il est certain que je continuerai à me déplacer pour le voir, et que je le considère comme un des plus grands pianistes de ce siècle (s'il parvient à tenir...) Lui-même en fait m'agace un peu et j'avoue que je me contrefiche un peu de ce qu'il raconte :lol: . Finalement suite à l'annulation d'un voyage je devrais pouvoir venir au récital du théâtre des Champs Elysées... et je maintiens Stuttgart aussi !
Virgule
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Re: Lucas Debargue

Message par Virgule »

katy a écrit :Quel beau compte-rendu, et cela me semble bien plus objectif et juste que tout ce que l'on a pu lire sur le net ces derniers temps... Quelques petits signes de fatigue apparemment, mais combien de temps va-t-il tenir à ce rythme ? Est-il vraiment fait pour durer, on peut se le demander.
Merci Katy, heureuse que ça ait pu te faire plaisir. Oui, je pense qu'il était fatigué (ce qui ne l'a pas empêché de se jeter à fond dans la musique et d'être bien content ensuite). Il nous a d'ailleurs répété (après l'avoir dit à d'autres avant, je l'ai entendu) qu'il venait de passer quelques semaines de fou, où il a joué coup sur coup trois ou quatre (j'en ai même compté cinq) concertos différents et cinq programmes de récitals différents. Et il nous a dit, l'air un peu épouvanté, qu'il voudrait jouer moins et que son programme de la saison prochaine est encore pire. Moi aussi j'espère qu'il va tenir... Je t'envie pour les concerts. Je lui ai demandé s'il allait venir chez nous et il a répondu que oui, il lui semblait qu'il devait venir à Montréal l'an prochain. Je me croise les doigts. Pour ce qui est de parler avec lui, ce qui m'intéresse c'est d'abord sa vision de la musique, qui est très personnelle et originale. Je trouve intéressant par exemple qu'il explique comment il construit ses programmes ou pourquoi il interprète Scarlatti comme il le fait. Mais ce n'est pas unique à Lucas, j'aime toujours lire les entrevues de musiciens dans la presse musicale--quand on y parle de musique, pas de sujets people ! J'ai eu l'occasion récemment d'échanger longuement avec un jeune pianiste local en début de carrière, on a parlé musique et j'ai adoré.
Virgule
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Re: Lucas Debargue

Message par Virgule »

pianojar a écrit :Oui merci beaucoup pour ton témoignage très intéressant. On a un peu l'impression d'avoir pu participer à ce moment magique qu'est un concert de Lucas
Merci à toi pianojar :D.
Virgule
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Re: Lucas Debargue

Message par Virgule »

pianomineur a écrit :merci pour ce témoignage
ça doit pas être évident de susciter autant d'attente. D'autant qu'on attend pas une prouesse technique mais bien une prouesse musicale ce qui est finalement plus difficile. Mais c'est peut-être aussi ça son talent, cette capacité à susciter des émotions
Merci pianomineur. Tu as raison, c'est bien d'émotion qu'il s'agit, et effectivement c'est bien le talent particulier de Lucas, cette faculté de nous communiquer si fortement l'émotion musicale, non pas la sienne mais celle contenue dans la musique qu'il joue. Je me dis souvent que ce qu'il fait s'apparente à ce que fait un Depardieu qui 'devient', qui 'est' Cyrano et qui nous fait vibrer, non pas pour Depardieu, mais pour Cyrano. Avec Lucas je vois le Gibet et je vis une infinie solitude, je vois Scarbo qui s'agite devant moi et essaie de me torturer, je vibre avec Medtner, ce que je n'avais jamais fait avant, je ne comprenais pas Medtner ! Lucas fait vivre une partition comme un grand comédien fait vivre une pièce de théâtre. C'est ça que j'aurais voulu lui dire à Washington, mais les mots ne sont pas venus.
Jean-Michel Verdier
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Re: Lucas Debargue

Message par Jean-Michel Verdier »

Merci beaucoup Virgule pour ce compte-rendu passionnant que je viens de lire et qui correspond tout-à-fait à ce que j'ai ressenti en l'entendant à chaque fois. Je crois que ce qui me touche le plus c'est sa présence sur scène qui est incomparable. Rien que le fait de s'asseoir au piano et de se concentrer un long moment nous oblige à nous concentrer aussi. A cet égard, dans le concours Tchaikovsky, le moment où il se concentre avant d'attaquer le 2° mouvement de la sonate de Beethoven est juste incroyable de tension. Je n'ai jamais vu quelqu'un se concentrer aussi longtemps entre 2 mouvements tout en maintenant une véritable tension. Il n'y a aucun relâchement perceptible.
Moonlight85
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Re: Lucas Debargue

Message par Moonlight85 »

Je viens de lire dans Classica que Lucas serait aux 24emes victoires de la musique à Paris, le 1er février 2017 à l'auditorium de radio France (ainsi que bien d'autres). En direct sur France 3 et France musique.
ritenuto
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Re: Lucas Debargue

Message par ritenuto »

Une bonne nouvelle en provenance des Pays-Bas (quelqu'un sait lire néerlandais?)
http://www.radio4.nl/podiumwitteman/nie ... n-klassiek

et voici encore un entretien (et d'ailleurs un podcast intéressant dédié à la musique classique en général):

Through The Stage Door Episode 4 - Lucas Debargue by International Beethoven Project
https://soundcloud.com/ludwig-van-b...r ... s-debargue
ritenuto
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Re: Lucas Debargue

Message par ritenuto »

A la veille du concert à Compiègne: sur les débuts du parcours musical
http://www.cestacompiegne.fr/lucas-deba ... w-croisee/
pianojar
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Re: Lucas Debargue

Message par pianojar »

Demandez le programme ........... Demandez le programme !
http://www.theatre-imperial.com/detail- ... ardo=40515
pianojar
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Re: Lucas Debargue

Message par pianojar »

Je vais tenter de faire un petit compte rendu sans trop m'étendre
Du reste un seul mot eût été suffisant : MAGIQUE
Le lieu tout d'abord : le théâtre impérial de Compiègne
https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9% ... i%C3%A8gne
Une acoustique exceptionnelle, trop peut-être pour le 5/6 de l'échelle de Koch (sic !) en tout début de concert notamment et à chaque silence
Etonnant que Lucas arrive malgré celà à se concentrer à ce point pour délivrer d'entrée de jeu une K 208 magique bien que très différente de celle jouée à Cortot
Le Gaspard qui a suivi les 4 sonates de Scarlatti a été tout simplement fantastique avec notamment un Scarbo d'anthologie
Pas étonnant qu'il inscrive la sonate de Medtner en seconde partie tant il est évident que cette partition fait pour lui partie des grandes oeuvres du répertorie
La fin du 1er mvt et du finale resteront des grands moments avec des prises de risque mais une maîtrise complète.
On ne le répétera jamais assez le live avec ce type d'artiste totalement investi dans son monde musical, c'est une expérience que le CD ne peut apporter
Certes le public lui était grandement acquis en tant qu' "enfant du pays" mais il est clair qu'il n'est pas venu faire du tourisme et que ce concert lui tenait peut-être encore plus à coeur de ce fait
En tout cas la seule nonchalance est dans sa démarche si particulière, pour le reste l'énergie déployée est incroyable et sans concessions
Un bis Satie-né en guise d'apaisement après les salves d'applaudissements pour finir avec une petite impro jazz plus structuré avec moins d'esbrouffe qu'à Gaveau
Du GRAND ART
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Re: Lucas Debargue

Message par pianojar »

Cassard lui consacre une partie de son émission du jour "portraits de famille" (àpp 15 minutes après le début)
Virgule
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Re: Lucas Debargue

Message par Virgule »

Un grand merci (en retard !) pour ton chaleureux compte rendu Pianojar, quelle chance tu as de pouvoir entendre Lucas autant de fois dans une année ! Mais dis-moi, je me sens un peu idiote là, mais à quoi réfère ton commentaire sur l'échelle de Koch ? J'avoue ne pas comprendre…

Quant à la recommandation de Ph. Cassard ce samedi matin pour le 2nd cd, elle me réjouit. Il a des commentaires très positifs sur le jeu de Lucas et sur son second cd. On devine qu'il n'a pas nécessairement tout aimé du cd mais il sait mettre les points forts en lumière et a, comme bien d'autres dont moi, été impressionné par sa sonate de Medtner. Alors si c'était lui le pianiste 'très en vue' mentionné par Jean-Michel Verdier plus haut, qui semblait ne pas avoir apprécié au moins la valse de Chopin à Gaveau, il semble qu'il puisse être critique de certains choix d'interprétation et quand même reconnaître le talent :mrgreen:.

J'en profite d'ailleurs pour remercier Jean-Michel pour son beau compte rendu du 9 novembre sur le concert à Gaveau, j'étais en voyage vers Washington le jour où il l'a publié...
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jean-séb
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Re: Lucas Debargue

Message par jean-séb »

Virgule a écrit :Mais dis-moi, je me sens un peu idiote là, mais à quoi réfère ton commentaire sur l'échelle de Koch ? J'avoue ne pas comprendre…
http://www.vulgaris-medical.com/encyclo ... le-de-koch
Ça devait tousser pas mal dans la salle !
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