Lucas Debargue

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pianojar
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Re: Lucas Debargue

Message par pianojar »

Oui j'ai déjà entendu ces 2 oeuvres live par Lucas et si vous pouvez ne manquez pas celà
Sa sonate de Liszt au TCE était absolument splendide
ritenuto
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Re: Lucas Debargue

Message par ritenuto »

La première création mondiale d'un tout nouveau Concertino "Orpheo di camera" par Lucas Débarque, avec Gidon Kremer et son orchestre de chambre "Kremerata Baltica," est disponible en réécoute ici:
http://klasika.lsm.lv/lv/lr/arhivs/?cha ... 17&m=6&d=9
il faut descendre jusqu'à 19:30 dans le programme et appuyer sur la touche "Skatit ieraktus"

l'oeuvre commence à 1:37 environnement, et à 1:09 il y'a un bref interview with Lucas où il explique l'enjeu du projet. A part cela, le concert en entier est excellent, avec notamment des oeuvres de Philippe Glass et d'un compositeur letton contemporain Georgs Pelecis que j'ignorais jusqu'alors et que je suis vraiment heureuse d'avoir découvert à cette occasion.
pianojar
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Re: Lucas Debargue

Message par pianojar »

Merci je vais ecouter celà dès que j'ai un peu de temps
Difficile en ce moment
pianojar
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Re: Lucas Debargue

Message par pianojar »

pianojar
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Re: Lucas Debargue

Message par pianojar »

Virgule
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Re: Lucas Debargue

Message par Virgule »

Jeudi 29 juin, 21h, Eglise d'Auvers-sur-Oise.
Le programme:
Schubert - Sonates D.664 en la majeur, D.784 en la mineur
Szymanowski - Sonate no. 2 en la (majeur ou mineur ? les sources diffèrent !!)
Le piano: Yamaha CFX

Ce compte rendu sera particulier (un hybride, disons) car il fut aussi pour moi l'occasion de rencontrer pour la première fois des pémistes en chair et en os. Le soir du concert, nous avons eu la joie, mon conjoint et moi, de partager un dîner très animé et très agréable avec Nénuphar (merci pour l'organisation !), Pianojar, Moonlight et Sotia, où on a évidemment parlé piano. Les échanges se sont poursuivis à l'intermission et même après, alors que nos pémistes, qui n'avaient encore jamais osé, sont allés parler à Lucas. Je n'irai pas jusqu'à écrire qu'elle a fait de l'ombre à Lucas, qui a donné un superbe concert, mais pour moi cette rencontre restera indissociable du concert.

Initialement, je ne voulais pas aller au Festival d'Auvers-sur-Oise parce que je trouve que le piano sonne très mal dans une église (trop de réverbération). J'ai donc choisi d'aller entendre Lucas à Lille le 11 juin (où finalement l'acoustique n'était pas meilleure et le piano, un Yamaha très métallique, décevant). Mais ensuite je me suis dit que tant qu'à parcourir 6000 km, et comme je n'aurai sans doute plus l'occasion de l'entendre en récital avant longtemps, autant en profiter tout de suite--j'ai donc aussi acheté des billets pour Auvers.

Jeudi 21h. On s'y attend un peu, à la nervosité de Lucas, mais en même temps, je ne l'ai jamais vu entrer en scène deux fois de la même manière. Ce soir la nervosité n'est pas extrême mais du troisième rang où je suis, pile devant lui, elle ne peut m'échapper. Elle colorera toute sa première sonate d'une fragilité étonnante, palpable - qui ne déparera pas l'oeuvre, d'ailleurs. Il se concentre pendant un assez long moment avant de se lancer... dans la sonate en la majeur D.664 de Schubert, inversant l'ordre imprimé dans le programme. Je n'aime pas toutes les sonates de Schubert, mais celle-ci m'est très chère et je la connais bien (en auditrice, on s'entend). Après quelques mesures où le trac n'est pas encore maîtrisé, Lucas s'engage, presque sur la pointe des pieds, dans une interprétation tout en demi-teintes. Je me souviens mal des mots qui me sont venus (pas pris de notes le soir-même), sauf d'un, qui s'est imposé au troisième mouvement: juvénile. Aucune dureté, beaucoup de douceur, de grâce, un peu de mélancolie, presqu'une caresse dans l'andante mais surtout, ensuite, de la lumière, de la légèreté juvénile, une sorte de confiance joyeuse dans l'allegro final. J'écoute en ce moment même Richter dans cette sonate et sous ses doigts, cet allegro a une sorte de férocité à peine cachée sous la toute relative bonne humeur. Rien de ça chez Lucas. J'ajoute un détail technique (je remarque rarement ces choses): dans cette sonate Lucas a beaucoup utilisé la pédale una corda, ce qui, depuis l'arrière, a donné à Nénuphar une impression de son étouffé. Perso je n'aime pas trop l'una corda, mais c'est une question de goût, mon conjoint a beaucoup aimé.

Lorsqu'il se lève pour saluer, Lucas me paraît encore nerveux et mal assuré. Mais les bravos fusent de partout et l'enthousiasme éclate. Le sourire s'épanouit alors et après quelques saluts, il se remet au piano visiblement plus détendu.

Si la D.664 a été colorée par le trac, la D.784 en la mineur nous montrera un Lucas complètement plongé dans la musique. Cette sonate ne m'a jamais vraiment plu, même (surtout) jouée par Richter. C'est pour moi une sonate étrange, un peu schizophrène, qui balance entre cris et chuchotements et qui sous les doigts de Richter me heurte constamment (ces accords plaqués violemment, ouille !). A Lille, j'avais noté que Lucas ne jouait pas dur dans les accords plaqués, mais néanmoins je m'étais dit que non, même Lucas n'arrivait pas à me faire aimer cette sonate. À Auvers, je dois au début m'obliger à l'écouter avec attention, parce que clairement mes préjugés biaisent ma perception. Mais très vite je suis captivée, par le son de Lucas, superbe, par l'élan sans relâche, par le chant, par ce fil directeur tenu du début à la fin. Très vite j'ai l'impression que Lucas me parle, me raconte Schubert. Les chuchotements sont magiques, les cris tragiques sans être cassants et je m'ouvre au discours. Ce discours schizophrène qui m'est toujours resté étranger, ce soir fait sens, ce soir me touche. Lucas est un narrateur, il dit et Schubert nous parle. Bien avant la fin je me surprends à penser 'Mais comment ai-je pu ne pas aimer cette sonate ?!! Elle est magnifique !' Après, je regarde mon conjoint, qui me dit 'c'était extraordinaire, c'est la meilleure interprétation de cette sonate que j'aie entendue'. Dans mon cas, c'est la seule qui m'aie même jamais parlé.

Pourquoi pas cet effet à Lille ? Difficile à dire. Il ne l'avait pas mal jouée, non, mais elle m'avait paru morcelée, comme découpée en chapitres, bref, la narration semblait saccadée, sans ce fil continu, cet élan qui nous laisse sans répit à Auvers. Pour mon conjoint, qui aime cette sonate, aucune comparaison, à Lille c'était bon, à Auvers c'est un chef d'oeuvre.

Réaction du public: délire. Tout de suite ce sont les applaudissements à l'unisson, des mains et des pieds... On le rappelle déjà !

Intermission. J'aperçois Rena S., assise non loin de nous. Je retrouve mes copains pémistes. Nénuphar me parle de cette acoustique qui la déçoit. Soti s'est renseignée: on entend nettement mieux à l'avant. Elle trouvera une place plus proche. Je rigole, parce que Nénuphar, qui avoue connaître encore peu le répertoire et surtout peu Schubert, me dit que finalement elle a bien aimé Szymanowski--que Lucas n'a pas encore joué. (Je l'avais prévenue que sa sonate no. 2, ce serait du lourd). Allez Nénuphar, je me moque gentiment--et j'ajoute qu'après la seconde partie elle aura le dernier mot: elle aura quand même aimé la sonate de Szymanowski, alors au temps pour moi et mes préjugés!

Seconde partie, Szymanowski. Cette grande sonate polonaise n'est pas dans mes cordes. Son romantisme exacerbé (la quintessence du romantisme, selon Lucas), d'une densité étourdissante, est aux antipodes de la musique qui parle ma langue (baroque, classique, moderne début XXe siècle). En plus elle me semble d'une noirceur... Déjà Scriabine, j'aime rarement, mais cette sonate, c'est Scriabine passé au chaudron d'un sorcier diabolique ! À Lille, j'avais surtout été sidérée, subjuguée par la virtuosité époustouflante, quasi irréelle de Lucas - mais pas séduite, pas convaincue. Je sais donc que j'aurai encore ce soir du mal avec cette oeuvre. Ce qui n'aide pas, c'est que le premier thème, contrairement à celui de l'op.5 de Medtner, ne vient pas me chercher. À cela s'ajoute l'extrême complexité de l'écriture, la difficile lisibilité des plans sonores. Comme j'écoute peu de musique romantique, je retrouve peu de points où la rattacher à ce que je connais, à mes références; c'est comme si je devais apprendre une nouvelle langue en commençant par la lecture d'un texte savant.

Lucas aborde Szymanowski avec toute son âme, passionnément. Convaincue que si quelqu'un peut me faire apprécier cette oeuvre c'est lui, je m'efforce d'écouter le thème avec plus d'ouverture puis, très attentive, j'essaie de percevoir le développement, l'étagement des plans sonores--et sans y arriver, je suis quand même davantage le fil, je commence même à entrevoir une structure. Enfin, l'arrivée de la fugue me gagne, car j'aime les fugues et Lucas les joue très bien. C'est un feu d'artifice qui me rejoint enfin. Mais contrairement à Pianojar (qui n'a pas caché son enthousiasme ensuite), non je ne suis pas arrivée à bien entendre l'étagement des plans sonores (sauf dans la fugue), non cette musique ne m'est pas apparue facile à comprendre. Je repense à un commentaire de Lucas dans une entrevue: on ne va pas au concert pour dormir, on y va pour être bousculé. Et bien, c'est réussi ! Bref, un concert de Lucas, ça se mérite. Il faut faire l'effort d'une écoute active, pas juste se laisser bercer par le beau son (c'est vrai pour tous les concerts d'ailleurs). Ceci dit, j'ai fait cet effort à Lille (moins qu'à Auvers, peut-être), mais j'ai plusieurs marches à monter avant d'aimer cette sonate. Mais j'ai confiance: ça viendra.

Si j'ai un peu mieux suivi cette sonate à Auvers qu'à Lille, est-ce parce que Lucas l'a mieux jouée ? Pas sûr du tout, mais si oui, la différence n'a rien à voir avec la virtuosité, qui m'avait paru transcendante à Lille déjà. Néanmoins, à Lille Lucas m'avait semblé sur la corde raide, je pense qu'il était épuisé. Il s'était bien fait prier avant de consentir à nous donner un rappel (Magin, Nostalgie du pays). À Auvers, il s'est montré d'une grande générosité, revenant facilement-et tout souriant-pour 4 bis (quand le public a continué à le rappeler pour un 3e bis, après ce Szymanowski épuisant et alors qu'il était en nage, j'ai trouvé qu'on abusait). Les deux Milos Magin étaient magnifiques et j'ai particulièrement aimé le second, le finale de la sonatine, que je n'avais jamais entendu mais que j'ai immédiatement reconnu comme du Magin (lui il parle ma langue !).

Après, une autre joie: mes amis pémistes se décident à approcher Lucas et peuvent alors découvrir à quel point il est accessible, ouvert et intéressant ! Quelques bribes qui me reviennent: il est très content de faire ce qu'il fait et se trouve très chanceux, ne souhaite pas nécessairement faire moins de concerts mais aimerait avoir plus de temps entre ceux-ci, entre les voyages, pour apprendre d'autres oeuvres notamment. En riant il avoue se faire plaisir en jouant tout Milos Magin alors qu'il ne va pas le jouer en concert. Il a deux semaines d'enregistrement en juillet pour son prochain cd (le programme de ce soir). Nous parle de son programme de récital pour l'an prochain: du Chopin, (déjà programmé pour ses concerts à Nohant et à Yaroslavl) et l'opus 111 de Beethoven ! Les critiques-qui-savent-tout aiment bien dire que l'opus 111 demande trop de maturité pour être jouée par les jeunes pianistes - mais moi je repense au mouvement lent de l'opus 10 no. 3 de Lucas au TchaikXV, à sa superbe maîtrise des fugues (Medtner, Szymanowski) et je me dis que je veux bien entendre son opus 111 tout de suite, d'autant que je serai morte depuis longtemps quand Lucas aura l'âge 'approprié' pour la jouer... Dieu veuille que je puisse un jour l'entendre la jouer en récital.
jbpfrance
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Re: Lucas Debargue

Message par jbpfrance »

M-Olib a écrit :Merci pour ce lien qui m'avait échappé. Concernant le commentaire sur la sonate de Mozart, on ne peut pas être surpris : "un modèle d'esprit, d'intelligence et de sensibilité " n'est-ce pas ce qui s'approcherait le plus du portrait du pianiste en question :wink: ? Et puis lors du Tchaïkovski, le concerto N° 24 du 2ème tour était à mon avis de la même veine que le Gaspard et le Medtner. Ce Medtner que j'ai eu tant de plaisir à retrouver sur ce disque que j'ai bien écouté 5 fois depuis samedi dernier et sur 3 systèmes audio différents. J'ai vu que certains critiquaient la qualité de la prise de son. Ni au casque, ni sur les enceintes, ni même en voiture je n'ai eu cette sensation, sur l'ordinateur qui a une piètre carte son, oui, mais ça n'est pas un problème d'enregistrement. Ce disque a été enregistré sur un Bechstein qui ne sonne pas comme un Steinway c'est certain, alors ceci explique peut-être cela. Mais revenons à la musique, pour Bach, j'ai trouvé la fugue supérieure à la toccata, voire supérieure tout court. La sonate de Beethoven : je trouve que cette largeur des tempos donne une respiration. Avec un son et des articulations très différentes cela me fait tout de même penser à Arrau, qui donnait ce souffle à ses interprétations.
Le Medtner, on l'entend si peu qu'on l'écoute et le ré-écoute, alors oui, c'est différent, c'est plus maîtrisé, un peu heurté par moments m'a t-il semblé, l'on n'a pas cette immanence du concert, et comme tu le dis, on ne l'aura peut-être plus jamais, mais ça reste splendide. Un très beau disque ... et j'irai revoir Lucas en concert quand l'occasion se présentera.
Bonjour, ceci étant mon premier message ici, je tiens à exprimer la raison de mon inscription: je me suis inscrit car j'ai cherché sur Internet "prise de son" et "Debargue" et j'ai atteri ici !
J'avais trouvé que ce "Bach-Beethoven-Medtner" était exceptionnel en prise de son, alors que Diapason ne lui donne que 3/5. C'était particulièrement injuste.
(Il est vrai qu'Alain Lompech n'aime pas les Bechstein modernes, ceci explique peut-être cela, mais je doute qu'il donne les notes techniques chez Diapason)
En fait, la clé est là: il faut pousser un peu le son par rapport à la moyenne des CD: la musique s'exprime alors merveilleusement: aucune diaphonie entre les mains gauche et droite (une maladie assez courante de nos jours), une main droite et une main gauche bien distinctes, des timbres plus que corrects jusque dans le haut aigu et le grave.
Ce CD a été enregistré un peu comme un SACD à niveau assez bas (pour que la dynamique puisse bien s'exprimer ou autre raison)

J'écoute de grandes quantités de CD (j'en suis à plus de 6000) aussi j'aurais encore le plaisir de vous lire et de commenter.
Virgule
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Re: Lucas Debargue

Message par Virgule »

Je découvre à l'instant:

Récital de Lucas en trio à la Fondation Vuitton le 29 septembre.

http://www.fondationlouisvuitton.fr/pro ... -trio.html

En première partie, il jouera les deux sonates de Schubert jouées à Auvers. Après l'intermission, son propre trio avec les frères Castro-Balbi. Billets en vente à compter du 17 juillet.
pianojar
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Re: Lucas Debargue

Message par pianojar »

J'avais entendu ce trio à Beauvais l'année dernière et c'est une oeuvre très intéressante
C'est super que Lucas puisse donner son propre trio dans une salle très connue
Virgule
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Re: Lucas Debargue

Message par Virgule »

Passionnante interview de Lucas tout juste diffusée à la radio suisse Espace 2, disponible à la réécoute ici:
http://fr-fr.radioline.co/podcast-espace-2-magnetique
pianojar
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Re: Lucas Debargue

Message par pianojar »

Effectivement passionnant - Un vrai cours de pédagogie
Merci pour le lien et aussi pour la chaîne que je ne connaissais pas
J'ai parcouru vite fait il y a plein d'émissions intéressantes
Virgule
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Re: Lucas Debargue

Message par Virgule »

pianojar a écrit : Merci pour le lien et aussi pour la chaîne que je ne connaissais pas
Moi non plus d'ailleurs, je ne sais pas trop comment je suis tombée là-dessus, au hasard de ma recherche google :mrgreen:.
Voici le lien officiel, sur la page de la radio suisse, où on peut télécharger l'entrevue:
https://www.rts.ch/play/radio/magnetiqu ... 0446cdf8da
Praeludium
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Re: Lucas Debargue

Message par Praeludium »

Merci Virgule pour ce compte-rendu - j'aime beaucoup ce sujet, il permet de vraiment suivre l'évolution de Debargue vu par plusieurs personnes.

Merci aussi pour l'interview téléchargeable !
Moonlight85
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Re: Lucas Debargue

Message par Moonlight85 »

https://www.francemusique.fr/emissions/ ... -ete-35446

"Lucas Debargue nous parle de son actualité estivale et plus particulièrement de son concert le 19 juillet 2017 dans le cadre des Grands crus musicaux."
pianojar
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Re: Lucas Debargue

Message par pianojar »

A nouveau des propos très intéressants au sujet de sa manière de travailler dans cette mini-interview
Piano-Panier
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Re: Lucas Debargue

Message par Piano-Panier »

Moonlight85 a écrit :https://www.francemusique.fr/emissions/ ... -ete-35446

"Lucas Debargue nous parle de son actualité estivale et plus particulièrement de son concert le 19 juillet 2017 dans le cadre des Grands crus musicaux."
J'y étais !!!! Un moment d'une rare émotion. Au programme une première partie dédiée à Chopin et un deuxième dédiée à Szymanowski. Un soirée polonaise donc.
J'attendais avec impatience le nocturne op 48 n°1 prévu (parce que je le travaille actuellement) mais il ne l'a pas joué finalement.

Qu'importe, je lui pardonne bien volontiers tant la soirée à été belle.

Il est impressionnant. Il est arrivé avec son petit air d'Harry Potter qui aurait grandi trop vite : petites lunettes, cheveux en bataille, chaussures râpées non cirées, la chemise aux manches déboutonnées, sans veste. Son pantalon était facilement 6 cm trop court. Cela ajoutait à sa démarche la sensation de l'adolescent qui ne sait que faire de ses bras et de ses jambes. Il a salué en regardant ses genoux, remerciant d'une voix à peine audible. J'ai applaudi doucement, pas envie de l'effrayer.

Puis il s'est assis, et le miracle s'est produit. Son regard est devenu habité, il avait des choses à raconter et nous a fait entrer dans son univers. C'était intense, puissant, renversant. Au delà de l'évidente virtuosité, monsieur Lucas Debargue est avant tout un interprète audacieux, engagé. Il a une véritable signature. Comme une star de rock, sa chemise était trempée, son regard halluciné. Puis, les applaudissements le faisaient revenir instantanément dans sa position d'adolescent timide.

Son dernier bis était un impro de jazz hallucinante et hallucinée. Tout le monde s'est levé, ça tapait des pieds... Nous étions tous survoltés tandis que lui regardait ses pieds. Il est parti rapidement comme il était venu. On aurait dit qu'il ne voulait pas déranger... :lol:

Je n'ai pas les capacités d'analyse musicale critique dont beaucoup d'entre vous sont doués alors je me garderai bien de juger de son travail. Tout ce que je peux vous dire, c'est que j'ai eu les poils des avant-bras qui ont fait de la gym !!!

J'essaierai de vous mettre des photos, la salle et le lieu étant tout aussi magiques.
pianojar
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Re: Lucas Debargue

Message par pianojar »

Merci beaucoup pour ton compte-rendu très vivant de cette soirée qui a dû être magnifique
Virgule
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Re: Lucas Debargue

Message par Virgule »

Merci Piano-Panier de nous faire partager ce beau moment d'émotion !
Piano-Panier a écrit : J'ai applaudi doucement, pas envie de l'effrayer..

:lol: J'ai bien ri... mais je pense qu'il lui en faut plus que ça, malgré les apparences !
Virgule
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Re: Lucas Debargue

Message par Virgule »

http://www.ledevoir.com/culture/musique ... a-montreal

Quel réveil ce matin ! J'ai failli en perdre connaissance ! :lol: =D> =D>
pianojar
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Re: Lucas Debargue

Message par pianojar »

C'est Noêl avant la lettre !
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