Pleyel

[Ecalucie]

Fermeture annoncée de la manufacture Pleyel

http://www.lemonde.fr/emploi/article/20 ... 98637.html

[Koll]

Voilà pourquoi on n'avait plus de nouvelles de la reprise par un groupe de luxe.

Le seul moyen restant serait la reprise par les salariés avec l'aide de subventions.

Mais y a-t-il quelqu'un de suffisamment compétent et volontaire pour le faire?

[_Julien_]

Et surtout : avec quelle stratégie viable ? Parce qu'il ne reste probablement pas grand chose de l'ancien Pleyel, à part justement le nom (ouvriers compétents en nombre suffisant, canaux de distribution, financiers prêts à accompagner le développement...)

[Koll]

Il doit rester les plans des pianos des années 2000.
Il y avait quand même une belle gamme.
Le made in France revient à la mode (merci Montebourg): c'est le moment de transformer l'essai.

Après il faut voir comment la société va être liquidée (décision de justice?).
Le bilan, l'état des lieux, du matériel etc.

[chnikov]

Très triste nouvelle. Même si les Pleyel actuels n'avaient rien à voir avec la production du siècle dernier c'est tout un monde qui sombre...
206 ans d'existence, des pianos fabuleux parfois. Je bichonerai encore plus le mien et ceux que je rencontrerai...
Snif..!

[Val]

Je suis profondément attristé par cette nouvelle. C'est une partie supplémentaire du patrimoine français qui disparaît une fois de plus sous la faux du socialisme... Bon, je l'admets, ça n'est pas tout à fait exact, mais...

[tech_piano]

Le choix affiché de faire du piano "design" a contribué à la perte d'intérêt des musiciens pour cette marque qui avait tenté de renaître "de ses cendres" (sans mauvais jeu de mots sur l'incendie qui avait touché l'usine il y a quelques années)... Et c'est fort dommage, car l'équipe technique était à la pointe, et on aurait pu espérer le meilleur.

"Ce n'est pas parce que l'accent est joli que l'histoire est belle"... C'est un peu le reproche que l'on a fait à ces nouveaux Pleyel: sous un aspect créatif, les pianos étaient un peu quelconques, au niveau musical. L'excellence de l'apparence, c'est une chose, mais à ces prix, l'excellence instrumentale aurait sans aucun doute réuni bien plus de suffrages. Mais il est facile de parler après coup, donc je n'en dirai pas bien plus!

Un piste de réflexion toutefois: faire le choix de produire du bon piano, plus que du beau meuble, serait-ce encore envisageable dans notre culture du moindre effort, où tout ce qui brille et qui est un peu superficiel attire l'intérêt et les financements publics?

[Pedrolane]

C'est vraiment une triste nouvelle Même axés sur le "design" ces pianos gardent ces aigus si typique de chez Pleyel... Inimitables

[picolo]

Je ne voudrais pas être trop méchant.... mais c est bien a l image de notre pays tout ferme ..il nous reste la TVA a 20 % en 2014 + le train des prélèvements obligatoire qui ne cessent de croître ..en resume moins de manufactures donc moins de rentrée de cotisation donc + de chômeurs donc des charges en + pour ceux qui restent ..vous imaginez la suite ..sauve qui peut.....le bateau coule ..je doute fort que le capitaine reste a bord....

[Val]

J'avais lu quelque part...

« En cet anniversaire de la naissance de Wagner, le gouvernement me fait étrangement penser au Vaisseau Fantôme : un bâteau empli d'âmes errantes qui finit sa course folle à travers les océans en se fracassant contre les rochers. »

[picolo]

J'avais lu quelque part...
« En cet anniversaire de la naissance de Wagner, le gouvernement me fait étrangement penser au Vaisseau Fantôme : un bâteau empli d'âmes errantes qui finit sa course folle à travers les océans en se fracassant contre les rochers. »

"Bien vu .." l' histoire est un éternel recommencement.....

[Lee]

Mon Pleyel est sur ce bateau, je reste sur le bateau avec lui.

A ce moment de deuil, Val, tu peux partager avec nous l'histoire de ton Pleyel stp ? Je n'ai pas vu ailleurs dans le forum...

[Koll]

Je ne pense pas qu'on puisse accuser la future hausse de la TVA de 19,6 à 20% de janvier 2014 d'avoir fait couler Pleyel ou autre, alors qu'une hausse à 21,2 décidée et votée pour octobre 2012 avait été annulée après le changement de gouvernement.

http://www.lepoint.fr/economie/tva-soci ... 068_28.php

Cela m'a toujours fait sourire (façon de parler car c'est triste) de voir des gens qui "margent" un maximum sur des produits délocalisés, pleurer lorsque les entreprises françaises, victimes de dumping et de concurrence déloyale mettent la clé sous la porte.
Geindre aussi du montant des charges sociales (notamment les cotisations chômage) dont ils ont eux-mêmes, par leur comportement commercial, contribué à faire exploser.

[dilettante]

Le plus grave c'est la disparition des compétences des hommes (au sens large du terme...).
Partout les compétences disparaissent.
Logique puisque tous les "managers" et les politiques pensent que tous les "techniciens" et autres professionnels, ingénieurs etc. sont interchangeables.
Donc ils ne voient cette perte.
Le jour où il faudra refaire des pianos, une bonne formation suffira...

[mieuvotar]

Assez d'accord avec Koll.
Le problème de Pleyel est plus ancien que toutes ces analyses sur la perte de compétitivité, le poids de charges, la pression fiscale et tout le tuttim... Comme dit Philippe Cassard, c'est quand même depuis les années 50 que Pleyel n'a pas sorti un très bon piano.
Et leur repositionnement récent en a fait un beau fabricant de meubles de prestige, mais certainement pas un facteur de piano de haute qualité. L'ébénisterie ne fait pas tout, et un nom et une histoire, aussi prestigieuses aient-elles été, non plus

[Val]

Mon Pleyel est sur ce bateau, je reste sur le bateau avec lui.

A ce moment de deuil, Val, tu peux partager avec nous l'histoire de ton Pleyel stp ? Je n'ai pas vu ailleurs dans le forum...

C'est parce que celui que j'ai pour le moment n'en a pas : c'est un des derniers droits je crois que Pleyel a sorti.

Mais je compte bien m'en débarasser rapidement Non pas qu'il soit mauvais, très loin de là, mais les anciens sont infiniment mieux.... Leur timbre est incroyable...
Le plus vite possible, un vieux !

[bigrounours]

Assez d'accord avec Koll.
Le problème de Pleyel est plus ancien que toutes ces analyses sur la perte de compétitivité, le poids de charges, la pression fiscale et tout le tuttim... Comme dit Philippe Cassard, c'est quand même depuis les années 50 que Pleyel n'a pas sorti un très bon piano.
Et leur repositionnement récent en a fait un beau fabricant de meubles de prestige, mais certainement pas un facteur de piano de haute qualité. L'ébénisterie ne fait pas tout, et un nom et une histoire, aussi prestigieuses aient-elles été, non plus

Je ne suis pas tout à fait d'accord.

Un très bon piano, peut être qu'il n'y en a pas eu depuis les années 50, mais des bons pianos de bonnes qualités, comparable aux pianos allemands Schimmel, Sauter, Seiler, ça il y en a eu et il y en a toujours.

Pour moi Pleyel n'était pas bien placé sur la grille tarifaire par rapport à la qualité de ces pianos. Un Pleyel 170, il fallait qu'il soit à 35000€ prix catalogue, pas 45000€. Les 10000 euros de différences ne se justifiait pas, mais je pense qu'on ne peut pas dire que les pianos Pleyel actuels soit de mauvais pianos, non ils sont les égaux des pianos allemands, ce qui n'est déjà pas si mal.

Bref, je trouve assez bizarre qu'on pleure sur la perte du savoir faire français en matière de fabrication de pianos, mais que dans le même temps on dénigre la qualité des pianos français.

[Koll]

Assez d'accord avec Koll.
Le problème de Pleyel est plus ancien que toutes ces analyses sur la perte de compétitivité, le poids de charges, la pression fiscale et tout le tuttim... Comme dit Philippe Cassard, c'est quand même depuis les années 50 que Pleyel n'a pas sorti un très bon piano.
Et leur repositionnement récent en a fait un beau fabricant de meubles de prestige, mais certainement pas un facteur de piano de haute qualité. L'ébénisterie ne fait pas tout, et un nom et une histoire, aussi prestigieuses aient-elles été, non plus

Je ne suis pas tout à fait d'accord.

Un très bon piano, peut être qu'il n'y en a pas eu depuis les années 50, mais des bons pianos de bonnes qualités, comparable aux pianos allemands Schimmel, Sauter, Seiler, ça il y en a eu et il y en a toujours.

Pour moi Pleyel n'était pas bien placé sur la grille tarifaire par rapport à la qualité de ces pianos. Un Pleyel 170, il fallait qu'il soit à 35000€ prix catalogue, pas 45000€. Les 10000 euros de différences ne se justifiait pas, mais je pense qu'on ne peut pas dire que les pianos Pleyel actuels soit de mauvais pianos, non ils sont les égaux des pianos allemands, ce qui n'est déjà pas si mal.

Bref, je trouve assez bizarre qu'on pleure sur la perte du savoir faire français en matière de fabrication de pianos, mais que dans le même temps on dénigre la qualité des pianos français.

Il y avait, comme je l'ai signalé plus avant, une jolie gamme de droits et de deux queues (170 et 190).
Un queue de concert a même été construit sur les plans de Steingraeber (qui devaient faire le cadre je crois).
Tout cela a été abandonnée à la fermeture d'Alès, et, maintenant il ne reste plus qu'une dizaine de pianos (queue) fabriqués par an tout au plus, à St Denis (peut-être pour justifier de la possession du nom "Pleyel" par le propriétaire?).
Donc, dire "il y en a toujours"...
J'aimais bien ces pianos sauf les marteaux imprégnés, qui donnaient un son assez claquant... et le prix.

[mieuvotar]

Bref, je trouve assez bizarre qu'on pleure sur la perte du savoir faire français en matière de fabrication de pianos, mais que dans le même temps on dénigre la qualité des pianos français.

Ce ne sont pas forcément les mêmes personnes. Sinon, nous serions en effet dans le paradoxe et la contradiction.

Et là n'est de toutes façons pas la question. La question est dans le positionnement, et ton point sur l'inadéquation tarifiare est tout à fait valide.
On en peut pas non plus affirmer une généralité aussi... générale que "les piano Pleyel sont les égaux des pianos allemands". Quels pianos précisément, quels modèles, quel facture, fabriqués où, dans quelles années, etc. ?
Ce que je dis juste, c'est qu'aujourd'hui et depuis la fin d'Alès, Pleyel est "à côté de la plaque".

[chavanne]

L'erreur principale de Pleyel est de ne pas avoir profité de son statut de vente directe aux particuliers sans passer par les marchands de pianos, et aussi de ne pas avoir opté pour des marges raisonnables, le prix d'un quart de queue allemand, Schimmel, Seiler, Sauter... est de l'ordre de 35000 € chez un marchand, si on enlève la marge du revendeur, le prix facturé par le fabricant est de 27000 € environ, c'est le cout réaliste d'un Pleyel P170 vendu directement a un particulier par le fabricant. Avec cette politique, Pleyel aurait certainement perduré