Tout à commencé avec la référence que j'ai fait de mon élève Titève :
Pour fixer les idées : Titève travaille la mélodie de Schumann et Caramiss travaille le cavalier farouche (wilder Reiter, Schumann aussi). En rentrant de chez Titève, je me suis dit que ce qui était bon pour l'une était bon pour l'autre et avec Caramiss on a écouté des versions sur Youtube de wilder Reiter. On a vu de tout, des trucs très bien à plein de vitesses différentes, des trucs qui piquaient les yeux, et un moment je suis tombée sur ça, qui m'a tout à fait fait penser à Titève.Lee a écrit :Je cogite cette question de Caralire depuis que je l'ai lu, ça m'intrigue :Elle entend ou elle n'entend pas cette pause trop longue entre chaque phrase quand elle écoute l'enregistrement ? En fait, tu me confirmes ou infirmes ce que je pense : il y a quand même, entre chaque phrase, une mini-pause non ? Je le pense car j'ai eu le problème invers, je ne respirais pas assez entre les phrases pour quelques morceaux, on m'a remarqué.*la continuité du discours (Titève fait une pause entre chaque phrase, c'est un problème récurrent à chaque morceau chez elle. Je sais pas trop quoi lui dire. Je lui ai conseillé d'écouter des versions sur le web, et aussi je la fais s'enregistrer)
Pour répondre à ta question Lee, J'ai justement enregistré Titève la dernière fois qu'on s'est vues, en introduction de la leçon, puis elle s'est écoutée. Elle détecte les pauses à la ré-écoute. On a analysé qu'elle lève les mains loin du clavier, mais ensuite elle ne sais plus où aller, en particulier quand il y a un déplacement. Je remarque aussi (mais pas elle) qu'après avoir pris du retard entre deux phrase elle a tendance à accélérer, ça me fait l'effet que quelque chose en elle cherche à compenser se retard. Bien sûr la fin de la phrase suivante est de nouveau une pause et ça s'entend d'autant plus. Quand je compte avec elle, il faut beaucoup beaucoup ralentir pour gommer toutes ces pauses. Pour moi la solution est là, mais je n'arrive pas à la convaincre de travailler ainsi dans la semaine. Bref, je suis un peu démunie.
Un autre défaut de Titève, récurent, c'est ce fameux bégaiement :
Et puis à propos du bégaiement :
Arabesque44 a écrit :J'ai lu ceci au début de mon réapprentissage, et j'ai essayé de résister à cette tendance.
http://www.humeur-piano.com/les-7-mauva ... courantes/4. Bégayer
Ici, il s’agit purement d’une habitude de travail. Si on vous a appris à ne pas vous arrêter lorsque vous faites une faute cela deviendra une seconde nature. Par contre si vous avez appris seul, il est fort probable que vous soyez atteint de ce syndrome. Essayez de ne pas vous arrêter lorsque vous vous trompez, notez mentalement l’erreur et continuez. La plupart des gens ne remarqueront même pas l’erreur si vous ne brisez pas le rythme.
En fait il me semble que les pauses sont le reliquat du bégaiement une fois la pièce connue. Titève a beaucoup peur de mal faire, ce n'est pas vraiment conscient chez elle. Mais elle se reprend sur beaucoup de notes, avant même d'avoir joué faux... du coup elle n'a aucune continuité du chant dans l'oreille. D'ailleurs j'ai constaté qu'elle était incapable de chanter la mélodie de Schumann après 4 semaines de travail dessus alors que par ailleurs sa méthode d'apprentissage c'est l'apprentissage par coeur....sylvie piano a écrit :Ah oui le bégaiement ! Il s'inscrit dans l' apprentissage, c'est tout à fait exact. Donc travailler en amont le passage difficile puis l'intégrer lentement ( sans bégaiement....)....
Tout ça pour dire que c'est de longue persévérance qu'elle arrive au stade où elle enchaîne chaque phrase sans bégayer. Alors lui faire comprendre que ça ne va encore pas alors que chaque phrase est désormais agréable à entendre, c'est délicat.