Alors j'ai pu tester un peu le croisement des pouces aujourd'hui. Et maintenant j'en veux beaucoup à mon prof de l'époque de m'avoir conseillé de ne pas m'embarrasser avec ce croisement sans plus d'explication

. (Y en a d'autres qui ne croisent pas ou bien j'étais le seul hérétique ?

)
Le truc c'est que j'entends une légère différence sonore (est-elle psychologique ?) entre les deux configurations de doigté. Peut-être qu'inconsciemment je joue la MD un tout tout petit peu plus fort. Donc la différence de rendu est intéressante.
Il y a autre chose encore : dans les endroits où ce croisement semble un peu plus malaisé (par rapport à la version non croisée), mes. 34 par ex., il se peut que ce soit une manière d'indiquer de prendre un tout petit peu plus de temps pour jouer (cela me semble cohérent à cet endroit), i.e. une manière d'indiquer le rubato (cf. aussi l'op. 10 no. 11).
Bref, l'essentiel pour moi est de savoir ce qu'on décide de faire avec quelle intention, ou si un doigté est complètement indifférent, et non pas pour juste "reproduire ce qui est écrit"

. Ca fait bien longtemps que je n'ai pas retouché à cette étude, un jour il va bien falloir la remettre l'ouvrage sur le métier, je suis bien content d'avoir abordé la questionn, merci pour toutes vos réponses
Ans, tu as donc bien vu qu'il vaut mieux ne pas écarter tout de suite la solution de croisement alors je t'invite à essayer aussi

(en plus tu as de grandes mains).
Sinon pour le croisement de mains présenté par Kreisler dans l'op.10 no.4, mes.46, j'aime bien la solution de Kissin

(mais suis toujours pas tellement fan de son jeu

), je trouve ça très fluide avec la MG, mais du coup ça pousse peut-être à "sur-accentuer" ce si#, ce qui me plaît moins.
Bien sûr pour les mains plus à l'aise avec ce croisement (ou sans croiser pour l'op. 25 no.1), il n'y a rien d'hérétique, tant qu'on arrive à obtenir le résultat sonore souhaité.