Lee a écrit :Merci Jean-Baptiste. Oui, en fait ça me fait penser que je suis plutôt de disposition pour le jazz...mais je suis apparemment pas encore tout à fait au naturel dans le jazz non plus...à creuser ! Plusieurs années d'être guindée dans la classique ne s'efface pas avec un morceau.

Le jazz passe par
l'impro, et l'impro aussi ça s'apprend.
Il faut
écouter beaucoup de jazz, et expérimenter aussi
par soi-même les accords, les dissonances, c'est en grande majorité de la pratique, de la pratique, et de la pratique. Mais comme dans le classique, finalement, avec des buts différents, un langage différent.
On peut travailler en partant avec de simples standards , avec des accords jazz classiques qu'on disloque petit à petit pour chercher des couleurs nouvelles.
En théorie il faudrait parler des gammes, dans lesquelles on puise naturellement les accords, parce que si on ne parle QUE d'accords on perd de vue que la clef ce sont les
gammes, surtout dans les
riffs.
L'étude des rythmes c'est à faire parallèlement.
On se retrouve bien souvent, dans un morceau jazz hyper slow, à imaginer un tempo rapide sous-jacent, une pulsion qui n'est pas exprimée mais qui transpire par moments, comme un cœur invisible prêt à s'emballer.
Pour travailler le jazz hors prof/école, comme je le disais il faut partir sur de simples standards, et chercher des accords plus riches que ceux d'origine (exit les tierces et les quintes

et bonjour les 13+, les 11, les 9

), quitte à les changer radicalement, et là c'est la gamme qui peut intervenir, un accord nouveau, mais c'est surtout l'oreille : on peut aussi reproduire tel ou tel accord entendu chez un jazzman à tel endroit, et de fil en aiguille commencer à comprendre la mécanique, la logique des dissonnances/couleurs.
Il faut du temps, en effet un seul morceau ne va pas tout révéler.
Mais il faut apprendre à
im-pro-vi-ser !
